Interview K.J. McDaniels : « Je suis plutôt un dunkeur de match »

Forcément un peu résigné après un nouveau « DNP – Coach’s Decision », KJ McDaniels a tout de même accepté de répondre à nos questions. En bon pro, l’explosif arrière des Rockets est revenu avec nous sur sa situation actuelle et son manque de temps de jeu évidemment décevant. Surtout qu’il avait montré de belles prédispositions en présaison…

Ainsi va la vie du joueur NBA.

On a récemment lu un article intitulé : « il est temps de lâcher la bride à KJ McDaniels« , vous êtes d’accord avec ce point de vue ?

« Je ne sais pas vraiment quoi dire à propos de ça. C’est un retour en arrière pour moi [de ne plus avoir autant de temps de jeu], d’autant que ce n’est pas à cause d’une blessure. Mais je vais revenir très bientôt. »

Comment gérez-vous ce « pas en arrière » justement ?

« C’est révélateur, ça veut dire que je dois continuer à travailler, prendre soin de mon corps. Je sais que je dois encore bosser mais je vais revenir dans la rotation. Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir. »

N’est-ce pas décevant de devoir faire banquette alors que vous avez démontré en présaison, et en début de saison, que vous pouviez apporter à cette équipe ?

« Ce serait vraiment décevant si mon équipe perdait des matchs, mais on gagne. Donc, ça va, je suis content. Je ne joue pas mais je dois continuer à faire mon boulot, encourager mes coéquipiers… jusqu’à ce que je puisse à nouveau jouer et aider mes coéquipiers sur le parquet. »

Que vous dit le coaching staff ? Quelle est votre relation avec Mike D’Antoni ?

« On est très proche avec Mike. Il me soutient et me dit de continuer à travailler. Si je fais les petites choses, si je défends fort, si je cours en contre-attaque, je sais que je vais revenir au jeu. »

Vous êtes connu comme un spécialiste défensif avant tout, comment pensez-vous trouver votre place dans cette rotation chargée en shooteurs de loin ?

« Je pense que je suis un shooteur correct à trois points, un défenseur, un joueur qui peut apporter beaucoup d’énergie des deux côtés du terrain et qui peut aussi être utile dans le jeu de transition. »

Vous aviez bien débuté avec Philadelphie lors de votre saison rookie, vous payant même le luxe de refuser une prolongation de contrat des Sixers pour parier sur vous-même et obtenir un contrat plus lucratif par la suite. Etait-ce un choix compliqué à l’époque ?

« Ce n’était pas une décision très difficile à prendre. J’ai toujours cru en moi, et j’avais le sentiment que j’étais capable de jouer contre n’importe qui dans cette ligue. Je devais prouver à beaucoup de monde que j’avais le niveau, et je l’ai fait ! Mais, même avant ça, être drafté et arriver jusqu’ici, c’était incroyable pour moi. J’en suis déjà à ma troisième année et j’ai parfois encore du mal à y croire, le temps passe tellement vite. Je me sens vraiment chanceux. »

Vous êtes clairement un des joueurs les plus explosifs et athlétiques de la ligue, quel est votre secret ? 

« Je dois rendre hommage à mes parents pour ça. C’est une histoire de gènes. Je descends d’une bonne lignée, il faut croire. Mes parents m’ont en tout cas toujours encouragé à travailler dur. J’ai toujours eu un bon environnement autour de moi. Et je ne peux pas m’arrêter [de bosser]… »

Quel est votre dunk préféré parmi les nombreux que vous avez placés en NBA ?

« Mon dunk préféré ? [soupir] J’en ai pas mal… Si je dois en choisir un, je prendrai mon tout premier. C’est celui qui m’a permis de me présenter à la ligue un petit peu. Il aura toujours une place spéciale dans mon coeur. »

Seriez-vous chaud pour être un des candidats au concours de dunks du All Star Weekend ?

« J’espère. Je ne sais pas trop. Il faut voir. En fait, je suis plutôt un dunkeur de match. Et j’essaie de développer mon jeu autour de [mes qualités athlétiques]. Si on me le propose, j’y réfléchirai. Mais je ne sais pas si ça arrivera… »

Une dernière pour la route : qui est votre dunkeur préféré ?

« [Son coéquipier, Corey Brewer, passe alors par là et vante ses propres mérites… mais l’ailier vétéran a raté un dunk quelques minutes plus tôt en plein match] Corey Brewer ! Après ce soir [rires]… Non, j’en ai quelques uns. Mais je dirais, soit Vince Carter, soit Gerald Green. »

Propos recueillis à Portland

Son meilleur match de la saison 

https://www.youtube.com/watch?v=XEP7aO45vlE