La course au MVP : la mission quasi impossible de Russell Westbrook

La NBA est de retour, la course au MVP avec ! Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2017.

Quelle première semaine ! La ligue a repris ses droits il y a sept jours et nous a très vite rappelé pourquoi elle nous avait tant manqué. Beaucoup de perf’ exceptionnelles, notamment grâce à l’inévitable Russell Westbrook : en trois rencontres, il a signé deux triple double, dont un avec plus de 50 points !

Comme beaucoup de monde, la rédaction a misé sur lui comme MVP à la fin de saison, et il a annoncé la couleur d’entrée. Pour inscrire son nom sur les tablettes de la ligue avec son triple double à plus de 50 points, Russell Westbrook a tiré 44 fois ! Preuve qu’il va prendre les choses en main cette saison, seul comme un grand s’il le faut, ou s’il le peut. Le constat est là : après une semaine de compétition, le Thunder affiche trois victoires en autant de matches et le contrat est donc rempli pour son numéro 0.

Mais ni Philadelphie, ni Phoenix, ni les Lakers ne comptent parmi les grosses écuries de la ligue. Les deux rencontres à venir constituent à ce titre deux tests grandeur nature pour Oklahoma City, et plus encore pour Russell Westbrook dans notre course au MVP : un voyage chez les Clippers d’abord, puis un autre dans la Baie pour affronter les Warriors et Kevin Durant…

Quelle place minimale pour prétendre au titre de MVP ?

Pour notre deuxième édition de l’année dans sept jours, on en saura donc plus sur le potentiel du Thunder et la place à laquelle il peut prétendre en avril. Du destin du Thunder dépend celui de Westbrook dans la course au trophée du meilleur joueur : depuis 30 ans, aucun MVP n’a été élu en faisant partie d’une équipe de bas de tableau, un seul l’a été avec une franchise classée au delà de la sixième place.

Sur les 30 derniers lauréats, dix-neuf avaient mené leur équipe à la première place de la ligue, preuve que celle-ci est une grosse plus value au moment du vote. Sept autres occupaient la deuxième place en fin de saison régulière et deux d’entre eux étaient sur la troisième marche, soit 92.4% des vainqueurs sur le podium au moment du vote.

Cinquième l’an passé avec Kevin Durant, le Thunder va donc devoir faire mieux sans lui. Pas une mince affaire, alors que les Clippers, les Celtics ou encore les Pacers, au moins, sont montés d’un cran cet été sur le papier. C’est simple, nous avons classé OKC 13e de notre preview de la saison, et Russell Westbrook sera un MVP incontestable si l’équipe termine tout en haut de l’affiche. Sinon, ce sera impossible. Ou presque.

Un mince espoir pour Russell Westbrook

Au cours des 30 dernières années, deux hommes ont reçu le trophée sans que leur équipe ne fasse partie des têtes de gondoles de la ligue. Les Suns de Steve Nash ont ainsi terminé l’exercice 2005-2006 à la quatrième place avec 54 victoires, mais la maestria du meneur de jeu lui avait suffi à rafler (dans la controverse) une seconde statuette d’affilée.

Enfin, en forme de superbe exception confirmant la règle, Michael Jordan reçut son premier trophée de MVP en 1988 avec des Bulls septième de la ligue et 50 « petites » victoires au compteur. Les statistiques de Sa (future) Majesté avaient alors compensé ce classement avec 35 points, 5.5 rebonds et 5.9 passes de moyenne. Un maigre espoir pour Russell Westbrook même s’il est capable, peut-être, de terminer la saison en triple double…

1. Russell Westbrook

Bilan : Thunder – 3v-0d – 3e à l’Ouest
Stats : 38.3min, 38.7pts, 12.3rbds, 11.7pds, 1int, 0.3ct, 4.7bps, 45.3% tirs, 44.4% 3pts, 81.2% LF

Remonté comme une pendule, le meneur de jeu compile logiquement un triple double de moyenne après trois rencontres victorieuses. Pour l’instant, il est le meilleur joueur de la NBA dans une équipe invaincue, le bon cocktail pour mener notre course au MVP.

Motivé, Westbrook le sera face aux Clippers puis aux Warriors. Mais ses performances suffiront-elles à porter le Thunder face à ces cadors de la conférence Ouest ? Réponse dans 3 jours, après les énormes retrouvailles avec les deux anciens lauréats Kevin Durant et Stephen Curry.

2. Kawhi Leonard

Bilan : Spurs – 4v-0d – 1er à l’Ouest
Stats : 31.3min, 28pts, 3.5rbds, 4.3pds, 3.3int, 0.3ct, 1.8bps, 56.4% tirs, 26.7% 3pts, 95% LF

Une fessée pour cueillir à froid les Warriors chez eux, puis trois victoires sans encombres : les Spurs dominent le NBA et peuvent remercier leur double DPOY en titre.

Le meilleur défenseur de la NBA impressionne par son élégance et sa justesse, en défense comme en attaque, posant dans la plus grande discrétion une empreinte démesurée sur chaque rencontre. Un régal, et DeMarcus Cousins, et d’autres, ont même vu du Kobe dans ses moves…

3. Damian Lillard

Bilan : Blazers – 2v-1d – 5e à l’Ouest
Stats : 37.7min, 35pts, 8rbds, 5.3pds, 1int, 0.3ct, 4.3bps, 45.3% tirs, 54.9% 44.4% 3pts, 90.5% LF

La saison vient de reprendre mais la montre de Damian Lillard est déjà à l’heure ! Le meneur de jeu surfe sur sa deuxième moitié de saison dernière tonitruante et assume toujours aussi bien son statut de go-to-guy.

« L’autre numéro 0 » nous a offert un échantillon de ce qu’il sait faire de mieux, entre grosse performances et clutch attitude, à lui de faire preuve de régularité pour s’immiscer durablement dans notre classement.

4. Anthony Davis

Bilan : Pelicans – 0v-3d – 13e à l’Ouest
Stats : 37.7min, 37.7pts, 12.7rbds, 2.7pds, 3int, 3ct, 1.7bps, 50% tirs, 25% 3pts, 82.1% LF

Anthony Davis doit-il quitter New Orleans au plus vite ? La question brûle déjà toutes les lèvres car si son potentiel s’y épanouit pleinement avec son compte illimité de tickets shoot, l’intérieur est bien trop seul pour faire voler les Pelicans.

Résultat, trois défaites en trois matchs pour les siens, une performance banale face aux Spurs mais deux matchs incroyables pour se faire une bonne place dans notre course. Néanmoins si sa franchise ne gagne pas de matchs, il devrait vite être distancé, qu’importe ses exploits…

5. Kevin Durant

Bilan : Warriors – 2v-1d – 6e à l’Ouest
Stats : 38min, 31.3pts, 10.3rbds, 4.7pds, 2.7int, 1.7ct, 2bps, 56.6% tirs, 30% 3pts, 93.9% LF

Après une semaine de compétition, et malgré la grosse défaite d’entrée face aux Spurs, la greffe a pris entre « KD » et les Warriors.

En attaque comme en défense, l’ailier All-Star a vite trouvé sa place dans le collectif des Dubs, capable de gober des rebonds et voler des ballons comme de se montrer décisif pour porter son équipe dans le money time. Il faudra sûrement compter sur Durant cette année dans la course au MVP.

Mentions spéciales

DeMar DeRozan, Andre Drummond, LeBron James, Stephen Curry, Hassan Whiteside.

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