[Rookies] Brandon Ingram, une tige pour redresser des Lakers moribonds

Alors que le début de saison approche, BasketUSA met un coup de projecteur sur les rookies qui vont arriver en NBA.

D’où viennent-ils ? Quelles sont leurs principales forces ? Leurs grosses faiblesses ? Comment leurs coachs peuvent-ils les utiliser dès la saison prochaine ? Après Ben Simmons, gros plan aujourd’hui sur Brandon Ingram.

Brandon Ingram : un ailier moderne et polyvalent

Très souvent comparé à Kevin Durant, Brandon Ingram est en effet un ailier de grande taille (et qui pourrait encore grandir puisqu’il vient d’avoir 19 ans) avec une envergure impressionnante : il atteint déjà les 2m21 ! Si le nouvel ailier des Warriors est plus grand et possède une envergure de 2m27, Brandon Ingram se pose néanmoins au même niveau que Scottie Pippen ou Kawhi Leonard chez les « très grands bras ».

Chez les Lakers, l’enthousiasme est donc de mise.

« Il a un talent unique qui devrait lui permettre d’être un joueur de niveau All Star dans la ligue », assure ainsi Luke Walton. « Evidemment, on ne sait jamais comment les choses vont se passer mais son avenir est brillant ».

Si l’ancien Dukie est au niveau des promesses affichées, il n’y a pas de raison qu’il en soit autrement. Avec sa taille et son envergure, Brandon Ingram peut en effet être un défenseur de très bon niveau. Sur le plan offensif, ses qualités de « triple menace » (tirs, dribbles, passes) le rendent très dangereux pour la défense. D’ailleurs, son coach compte bien l’utiliser à plusieurs postes.

« Je le vois être capable de jouer plusieurs positions pour nous, avec son envergure. Que ce soit à l’arrière, à l’aile ou même à l’intérieur, une fois qu’il sera devenu plus costaud. C’est pour ça que nous sommes enthousiastes à son propos ».

La puissance, c’est en effet ce qu’il manque le plus à la grande tige des Lakers. Non seulement défensivement, où il va devoir résister à des joueurs qui vont vouloir profiter de son physique frêle pour le mettre en difficulté et lui faire provoquer des fautes, mais également offensivement.

En Summer League, on l’a ainsi souvent vu souffrir pour mettre de l’espace par rapport à son défenseur.

L’avis de Ryan Blake, scout pour NBA TV

« Dans les médias, il y avait une interrogation pour savoir qui allait être le premier choix car Brandon Ingram a aussi un fort potentiel. C’est un ailier de presque 2m08 qui doit prendre du poids et du muscle. C’est un ailier athlétique qui peut shooter de loin. Il était à plus de 40% à 3-pts et c’est un excellent passeur avec un très bon QI basket. Il a toutes les choses qu’on recherche chez un athlète, peu importe le sport. Que ce soit au tennis, au golf ou autre chose. Pour lui, pour faire la transition au niveau supérieur, il doit progresser sur certaines choses, comme son maniement du ballon« .

« Brandon Ingram sait prendre des rebonds et peut contrer les tirs. Dans une équipe de basket, on se fait sa place en défense parce que si on ne défend pas, on ne joue pas. Les Lakers n’étaient pas bons l’an passé, ils sont en reconstruction. Ils ont un bon noyau désormais, un nouveau coach et ils vont courir. Ils vont s’en servir pour développer leurs jeunes joueurs. Ce ne sera peut-être pas tout de suite mais si on a un rookie, qu’il ait fait un an de fac, quatre ou qu’il vienne de l’étranger, et qu’il a un impact aux trois quarts de la saison, alors on a réussi. On ne s’attend pas à ce qu’il ait un impact immédiat mais les Lakers ont une équipe qui devrait lui permettre d’avoir un bon temps de jeu, qu’il soit titulaire ou remplaçant« .

Quelques informations complémentaires sur Brandon Ingram

– Le père de Brandon Ingram, Donald, espérait devenir basketteur professionnel et avait intégré des équipes semi-professionnelles. Sa carrière ne décollant pas, il est devenu policier, puis manager d’un gymnase avant d’être soudeur. Mais en arpentant les playgrounds de Kinston, en Caroline du Nord, il a fait la connaissance d’un prodige local, qui cherchait des adversaires plus vieux que lui. Ce gamin, c’était Jerry Stackhouse, et les deux hommes sont restés proches.

L’ex-Maverick a d’ailleurs été le coach de Brandon Ingram en AAU, lorsqu’il était en quatrième.

Mais si l’autre natif de Kinston l’a aidé, c’est bel et bien son père qui l’a formé. Devenu arbitre de basket au niveau du lycée, Donald Ingram a appris à son fils les règles et les subtilités du basket.

« Il supprime beaucoup de ses émotions », confie le paternel. « Il peut prendre des coups ou se retrouver à terre. Il entend les critiques sur les réseaux sociaux mais il répond toujours sur le terrain. Il répond aux critiques en gagnant. Ça montre sa force intérieure. Tout le monde parle de son physique mais c’est sa force intérieure qu’une équipe va drafter. Il a été entraîné correctement, tant mentalement que physiquement. Il a grandi en connaissant les règles du jeu. Quand un arbitre siffle quelque chose, il le comprend, même si c’est à tort. Il ne se plaint pas. Il est calme et tranquille parce que je lui ai appris à diriger sa frustration ».

– S’il a déjà pris presque 12 kilos lors de son année à Duke, Brandon Ingram ne pesait que 86 kg au moment de sa Draft et les Lakers l’ont donc mis au régime hypercalorique. Obligé de manger six fois par jour (viande, poulet grillé, purée de pommes de terre, épinards à la crème…), l’ailier espère ainsi pouvoir résister aux spécimens athlétiques présents en NBA.

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