Absent du second tour pour la première fois depuis 2005, les Spurs avaient l’occasion de réussir une de leur fameuses « steal » avec leur 29e position, et ils y sont parvenus en sélectionnant Dejounte Murray. Arrière polyvalent et percutant, il est l’un des deux freshmen à avoir conclu la saison passée avec au moins 16 points, 5 rebonds et 4 passes. Le second ? Le top pick de cette cuvée 2016, Ben Simmons.
Annoncé dans le Top 15 de la plupart des « mock draft », le joueur a dû patienter un peu plus que prévu, au grand bonheur du General Manager texan, RC Buford, qui s’est contenté d’un long entretien, et non d’un workout, pour être convaincu qu’il était le joueur à prendre.
« Il est jeune, et forcément il n’y a pas énormément de faits sur lesquels se baser, mais c’est un talent de premier choix et un joueur qui selon nos prévisions devait être bien plus haut. On avait un groupe, plutôt restreint, de joueurs qu’on appréciait, et il était en tête pendant tout le processus. »
Profiter de l’expérience des cadres Texans
En plus de nourrir de beaux espoirs en lui, les dirigeants texans voient en leur pioche la possibilité de facilité la transition inter-génération que traversent les Spurs.
« Vu l’âge de notre équipe, l’ajout d’un joueur avec de bonnes capacités physiques et ce potentiel est une opportunité qui nous séduit» poursuit R.C Buford. « C’est un arrière athlétique, il est plutôt bon en transition, mais il a besoin d’améliorer sa finition et du point de vue du tir, il doit être beaucoup plus constant et discipliné. On cherchait un talent qui colle à l’équipe, et c’est pour ça qu’on peut l’aider à construire et grandir au sein de notre cohésion et notre culture. La jeunesse va être importante pour notre groupe et la transition vers le futur. »
Aux côtés de Tony Parker, LaMarcus Aldridge, vraisemblablement Manu Ginobili et peut-être Tim Duncan, le rookie rejoint Kawhi Leonard ou encore Kyle Anderson dans le groupe des petits jeunes. Comme les deux derniers cités, le disciple de Jamal Crawford compte bien se servir de l’expérience des plus expérimentés de ses futurs coéquipiers, et bien sûr de leur maître, Gregg Popovich.
« Ça va beaucoup m’aider » abonde Dejounte Murray. « Ce sont des vétérans que tout le monde connaît, un super coach, probablement le meilleur de l’histoire, et je suis enthousiaste à l’idée d’apprendre d’eux, d’écouter leurs conseils sur le terrain, en dehors, et de me mettre au travail. Vous savez, je suis comme Kawhi Leonard, je ne lâche rien, et j’adore bosser. »