Arrivé chez les Mavericks par la petite porte, Justin Anderson a pris son mal en patience avant d’avoir un vrai rôle avec Dallas. Mais aujourd’hui, après une superbe fin de saison et des playoffs où il a regardé dans les yeux Kevin Durant et Russell Westbrook, l’ancien de Virginia fait pleinement partie du projet texan.
En saison régulière, le joueur d’à peine 22 ans a joué 55 matches cette saison, pour 12 minutes de jeu. Un temps de jeu qui va grimper à 26 minutes lors du mois d’avril, avec six titularisations sur les 7 matches qu’il a joués. Anderson a profité des blessures et a su saisir sa chance. En playoffs, il jouera 20 minutes de moyenne avec 3 matches à plus de 10 points (seulement 7 en saison régulière).
En progression constante, le jeune ex-rookie ne va pas s’arrêter là.
« Ça ne sert à rien de faire une grosse saison rookie et ensuite disparaître après sa première saison » explique Anderson. « Je voulais doucement progresser et m’améliorer de jour en jour cette saison, et je pense que j’ai fait du bon boulot, et le coach aussi, il a fait un super job avec moi. »
Mark Cuban : « Il peut être All-Star »
Une saison qui n’a pas toujours été facile, avec notamment un passage en D-League cet hiver. Il a joué 7 matches avec les Texas Legends pour 23 points de moyenne. Une épreuve qui l’a endurci pour le reste de la saison. Après le All-Star Break, il a tout simplement doublé ses statistiques aux minutes et aux points avec les Mavericks. Maintenant qu’il a montré ce qu’il avait dans le ventre, son staff
« Il va devenir encore bien meilleur » pense Mark Cuban. « Quand on regarde où en était son tir en début de saison, quand Jerry West était effrayé à chaque fois que le ballon quittait sa main, et qu’on regarde maintenant… Il a progressé tellement vite dans beaucoup de domaines. Il travaille dur, et c’est un bon gamin. Il doit ajouter des choses à son jeu, mais il n’a pas de limite. S’il améliore son tir et son dribble, il peut être All-Star. »
Jamais dans la retenue, Mark Cuban ne manque pas d’espoir pour son jeune poulain, qui représente déjà l’après Dirk Nowitzki. Mais la route est encore longue pour le sophomore, qui reste assez frustre en attaque. Il n’a marqué que 22 de ses 83 tirs longue-distance cette saison par exemple.
Le nouveau Jae Crowder ?
Heureusement qu’il compense avec une volonté et des qualités défensives rares. C’est d’ailleurs ce qu’il n’hésite pas à mettre en avant.
« Je n’ai peur de rien, je suis un acharné » quand on lui demande de se décrire dans cette première saison. « Ce n’est pas une question de statistiques, mais d’énergie, provoquer une étincelle, être pot-de-colle en défense. Et ne reculer devant aucun challenge »
Une première saison presque rêvée pour le 21e choix de la dernière draft, qu’il doit à un homme en particulier.
« C’est juste incroyable de vivre ça. Je suis tellement reconnaissant de la position dans laquelle [Rick Carlisle] m’a mis, de la confiance qu’il m’a accordée jusqu’au bout, particulièrement dans les derniers matches. Le meilleur est encore à venir. J’ai hâte de voir ce qu’il va en être. »
Justin Anderson n’a pas raté son entrée en NBA, à lui maintenant de montrer l’étendue de sa progression, et pourquoi pas dès les Summer Leagues, une scène où il avait déjà brillé l’été dernier.