Erik Spoelstra et Dwane Casey très déçus par le limogeage de Frank Vogel

Après plus de cinq ans de vie commune, Frank Vogel et les Pacers vont poursuivre des chemins différents. Larry Bird, le président de la franchise d’Indiana, a ainsi décidé de ne pas renouveler le contrat de son entraîneur.

Intronisé en 2011 avec le statut d’entraîneur principal intérimaire, avant d’être finalement « titularisé », Frank Vogel est le cas classique de l’ascension sociale version NBA, parti de coordinateur vidéo pour finir head coach d’une équipe qui a longtemps joué les premiers rôles dans la conférence Est. 

Erik Spoelstra prône la continuité

Son bilan ? 250 victoires pour 181 défaites en saison régulière et 31-30 en playoffs. Un bilan globalement satisfaisant… mais un nouveau coach sur le bas-côté !

« Je pense que c’est vraiment perturbant, » assène Erik Spoelstra, l’entraîneur de Miami. « Je ne suis head coach que depuis huit ans. Donc, ça fait de moi le deuxième coach le plus durable de la ligue ? Ça prouve le triste état de fait pour la profession, et le peu de stabilité des franchises. »

À l’inverse, Erik Spoelstra explique que c’est la continuité et la durabilité d’un projet qui assurent le succès d’une franchise. Les Spurs (avec Gregg Popovich depuis 20 ans en poste) et son Heat en sont les meilleures illustrations.

« C’est pour ça que c’est si facile pour moi de me sentir à l’aise dans cette franchise, car j’y travaille depuis 21 ans, avec le même groupe de personnes, » ajoute-t-il dans le Sun Sentinel. « Quand on dit que c’est une famille, c’est vraiment le cas. On a tout vécu ensemble. On a traversé des saisons à 15 victoires, des moments de reconstruction, des saison réussies. On sait comment chacun va réagir dans la difficulté. »

Changement de cap pour les Pacers

Si c’est lui qui vient de le vaincre, et peut-être de sceller pour de bon son sort, le technicien des Raptors a lui aussi voulu démontrer sa sympathie et sa solidarité avec Frank Vogel.

« Je lui ai envoyé un message [mercredi] pour le soutenir, » ajoute Dwane Casey. « On déteste voir un autre entraîneur perdre son boulot, à n’importe quel niveau. C’est le mauvais côté de ce boulot. Mais il va s’en sortir. C’est un excellent coach. Je sais qu’il a fait beaucoup d’ajustements et que grâce à lui, son équipe était parmi les meilleures défenses de la ligue. L’herbe est toujours plus verte de l’autre côté de la barrière… »

Lors de sa conférence de presse, Larry Bird a d’ailleurs expliqué que Frank Vogel avait tenté de le convaincre de « reconsidérer depuis le début » sa réflexion. Mais l’ancienne légende des Celtics avait pris sa décision…