En transe, Al-Farouq Aminu sort Porland du piège tendu par Boston

Loin d’être connu pour ses qualités de scoreur, Al Farouq Aminu a déjoué tous les pronostics face à Boston. En réussissant 28 points, dont 6/11 à trois points (deux records en carrière), l’ailier défensif des Blazers a complètement contré le plan de jeu concocté par Brad Stevens et les Celtics, qui voulaient isoler Damian Lillard et CJ McCollum.

Grâce au Nigérian, mais également Moe Harkless (en première mi-temps) et Gerald Henderson (en deuxième mi-temps), Portland a donc réussi à tenir le coup face à de vaillants Celtes qui ont bien failli renverser la tendance en toute fin de match. C.J McCollum (17 points, 8 passes) et Damian Lillard (14 points) ont néanmoins assumé leur statut dans l’ultime minute et les Blazers décrochent là une précieuse victoire dans l’optique des playoffs (116-109).

Damian Lillard et C.J McCollum mis sous l’éteignoir

Les Celtics accueillent le retour de Jae Crowder avec bonheur dans leur cinq de départ. L’ailier intercepte un ballon, rapidement transformé en points par Isaiah Thomas. Boston commence par un 12-4 avec un nouveau panier plus la faute de son génial lutin. Intronisé titulaire, Moe Harkless abat un sacré boulot. Rebond offensif, interception, défense agressive… et même le trois points de temps à autre.

Avec Al-Farouq Aminu qui plante aussi de loin, les Blazers arrivent enfin à déverrouiller la défense verte. Le match est disputé et Portland s’en sort bien grâce à son activité aux rebonds. Une fois n’est pas coutume, Thomas rate deux lancers et les C’s comptent un petit point d’avance après un quart temps (31-30).

Evan Turner leur en donne bientôt 8, ce qui force Terry Stotts à prendre un temps mort rapide. Noah Vonleh fait une bonne rentrée avec un trois points puis deux dunks faciles qui remettent les Blazers dans le flot. Pas forcément adroits, les jeunes pousses d’Oregon ont pour eux une belle activité. En face, ce n’est pas mal non plus, notamment avec un Marcus Smart toujours aussi peste en défense. Boston ne laisse pas de paniers faciles à Portland qui se rend beaucoup aux lancers.

À la pause, les visiteurs du Massachusetts sont encore devant (58-54). Avec Thomas à 13 points et Turner à 12 unités, les Celtics ont trouvé la bonne carburation. En face, Harkless en est à 9 points et 8 rebonds.

Al-Farouq Aminu sonne la révolte

Le troisième quart met aux prises Avery Bradley et Al-Farouq Aminu dans un duel assez improbable. Mais ni l’un ni l’autre ne veut lâcher le morceau. La défense des Celtics laisse Aminu prendre les tirs de loin et ce dernier ne se prive pas. Il se permet aussi un accès violent au cercle, avec dunk puissant en finition.

Néanmoins, sur un tir primé d’Isaiah Thomas, Portland compte encore 10 points de retard, après en avoir scoré 10… tous par Aminu ! Lillard et McCollum mis sous l’éteignoir, l’ailier est le seul Blazer en double figure. Et le Nigérian continue son festival avec un dunk plus la faute pour revenir à 8 longueurs. En face, Bradley en est lui à 16 points sur la période. Il rate cependant un petit layup gêné par la défense d’Aminu. Et les Blazers en profitent ensuite pour passer un 10-0 qui remet tout ce joli monde à égalité, même si Marcus Smart brise cette harmonie avant le dernier quart (83-81).

Mais Al-Farouq Aminu reprend son rythme infernal. Il inscrit deux trois points coup sur coup et la stratégie défensive des C’s commence maintenant à leur jouer des tours. À forcer les autres Blazers, non nommés Lillard ou McCollum, à les battre, les Celtics se font de fait taper dessus par Aminu, et maintenant Gerald Henderson. Le Moda Center éructe alors que ses Blazers infligent un nouveau run, un 9-0, avec Crabbe et Henderson à la baguette. Ça donne donc un incroyable 21-6 sur ce début de dernier quart.

Pris à la gorge, les Celtics n’arrivent plus à retrouver la marche avant alors que la défense de Portland monte elle encore en régime. Malgré tout, Boston revient à deux points et passe même devant, à une minute de la fin, sur un trois points de Jae Crowder. McCollum puis Lillard s’occupent néanmoins du finish et Portland s’impose finalement.

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