Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2016.
Si Stephen Curry se dirige tout droit sur un second titre consécutif, d’autres grands joueurs de l’histoire n’ont même pas eu la chance d’en remporter un et c’est à eux qu’on a décidé de s’intéresser aujourd’hui.
Les anciennes légendes
Quatorze fois All-Star, neuf fois finaliste NBA, une fois champion, Jerry West est le plus MVP des non MVP. A huit reprises, il a terminé dans le Top 5 du vote et a même fini 4 fois deuxième. Meilleur marqueur de la ligue en 1970, meilleur passeur en 72, il peut au moins se vanter d’être le seul joueur de l’histoire à avoir remporté le titre de MVP des Finals alors que son équipe s’était inclinée. Son lot de consolation ? Sa silhouette est sur le logo NBA…
Pratiquement à la même époque, un autre joueur aura souffert des la domination du trio Russell -Chamberlain-Abdul-Jabbar, il s’agit d’Elgin Baylor, qui n’était autre que le coéquipier de West ! Huit fois dans le Top 5, il a frôlé l’exploit en 1963 en finissant second derrière Bill Russell.
Chez leurs ennemis jurés, les Celtics, on trouve John Havlicek (1962-78), MVP des Finals en 1974, mais jamais mieux classé que quatrième, tout comme Rick Barry (1965-80) malgré ses 4 saisons à plus de 30 points de moyenne mais qui a heureusement reçu celui des Finals en 1975.
George Gervin, quatre fois meilleur marqueur de la ligue et deuxième du vote en 1978 et 1979 et Elvin Hayes, troisième en 1975 et 1979 pourraient également intégrer cette liste.
Plus proche de nous
Petit saut dans le temps et on passe aux années 1980 avec l’incontournable Isiah Thomas. Considéré comme l’un des meilleurs meneurs de l’histoire, il n’a jamais fait mieux que sa 5e place en 1984, lors de sa troisième saison. Heureusement pout lui, il sera MVP des Finals six ans plus tard.
Grand meneur également, meilleur passeur et intercepteur de l’histoire, John Stockton n’aura jamais eu cet honneur malgré ses 19 saisons et ses 9 titres de meilleur passeur. En revanche, son coéquipier Karl Malone recevra deux fois cet honneur en 1997 et 1999 alors que Stockton, lui, ne ferai jamais mieux que 7e !
Récemment retraité et lui aussi meneur (décidément), Jason Kidd peut lui aussi intégrer cette liste. Deuxième aux passes et interceptions en carrière, il est passé tout près en 2002, lors de sa première saison avec les Nets. Même chose pour Dominique Wilkins, deuxième en 1986 derrière Larry Bird et Clyde Drexler, second en 1992 derrière Michael Jordan.
Enfin, mentions spéciales à Scottie Pippen, éternel lieutenant de Michael Jordan et troisième du vote en 1994 lors de la première retraite de ce dernier ou encore à Patrick Ewing, la légende des Knicks qui a fini six fois dans le Top 5, mais jamais mieux que 4e (en 1989, 1993 et 1995). Sans oublier Alonzo Mourning, deuxième en 1999 et troisième en 2000.
Les joueurs encore en activité
Parmi les joueurs toujours en activité, deux noms nous viennent immédiatement en tête.
Le premier n’est autre que Dwyane Wade et il l’aurait bien mérité en 2008-09 lorsqu’il tournait à 30.2pts (meilleur scoreur), 5rbds, 7.5pds et 2.2ints, menant ainsi, quasiment à lui-seul, une équipe du Heat à la cinquième place à l’Est. Malheureusement insuffisant pour devancer LeBron James et Kobe Bryant au vote final.
Autre nom qui nous vient, celui de Chris Paul. On en parlé récemment, CP3 a frôlé le titre en 2008, lorsqu’il bataillait avec Kobe Bryant pour la première place à l’Ouest mais aussi pour le trophée de MVP qu’il n’approchera plus jamais d’aussi près d’ailleurs.
Pour Wade comme pour CP3, bien que toujours en activité, ils sont plus proches de la fin que du début de leur carrière et un titre de MVP futur parait peu probable. Au moins, Wade aura accroché un titre de MVP des Finals à leur tableau de chasse.
Les « si seulement »
Enfin, petite mention spéciale à Grant Hill et Penny Hardaway dont les parcours ont été très similaires puisque l’un comme l’autre ont fini troisième au vote final dès leur troisième saison ! Avec 21.4pts, 9.0rbds et 7.5pds pour Hill et 21.7pts, 4.3rbds et 7.1pds pour Hardaway, l’avenir paraissait radieux mais ils ont chacun connu de graves blessures lors de leur cinquième saison et leur carrière n’a jamais pris le tournant espéré. Pourtant, ils avaient tout les qualités requises pour faire partie des précurseurs de Stephen Curry.
1. Stephen Curry
Bilan : Warriors – 66v-7d – 1er à l’Ouest
Stats : 33.9min, 30.0pts, 5.4rbds, 6.6pds, 2.1ints, 0.2ct, 3.2bps, 50.6% tirs, 45.0% 3pts, 90.2% LF
Si les Warriors remportent leur quatre matches de la semaine, face à Washington, Utah, Boston et Portland, ils deviendraient alors la deuxième équipe de l’histoire à atteindre les 70 victoires en saison régulière après les Bulls de 1995-96.
Un seul de ces matches, celui face à Utah, se jouera à l’extérieur. Autant dire que Golden State a de grande chance d’y parvenir.
2. Kawhi Leonard
Bilan : Spurs – 62v-12d – 2e à l’Ouest
Stats : 32.8min, 21.0pts, 6.8rbds, 2.5pds, 1.8int, 0.9ct, 1.5bp, 50.9% tirs, 46.2% 3pts, 88.0% LF
Mis au repos après une petite blessure au quadriceps, Leonard a surtout été préservé par Gregg Popovich en prévision des playoffs. Sans lui, les Spurs sont à 5v-2d cette année (et même à 22v-19d sur les trois dernières saisons), mais on le sait, à San Antonio, la saison n’est pas la priorité.
Cela rend ses performances d’autant plus appréciables puisqu’il est en passe de devenir seulement le quatrième ailier de l’histoire à tourner à au moins 21pts, 6rbds en moins de 33 minutes.
3. Kevin Durant
Bilan : Thunder – 52v-22d – 3e à l’Ouest
Stats : 35.9min, 28.0pts, 8.3rbds, 5.0pds, 0.9int, 1.2ct, 3.4bps, 50.8% tirs, 38.9% 3pts, 89.3% LF
Ça devient mieux pour le Thunder qui vient d’enchaîner 8 victoires, confortant ainsi sa troisième place à l’Ouest.
Sur ces 8 matches, Durant tourne à un très propre 26.9pts, 8.9rbds et 6.8pds en seulement 33 minutes ! Grâce à ses performances et au coup de mou des Clippers, le Thunder est désormais quasiment assuré de finir troisième (6 victoires d’avance) et ils vont maintenant pouvoir réviser leurs gammes en prévision des playoffs.
4. LeBron James
Bilan : Cavs – 52v-21d – 1er à l’Est
Stats : 35.6min, 25.0pts, 7.4rbds, 6.6pds, 1.4int, 0.6ct, 3.2bps, 51.0% tirs, 29.3% 3pts, 72.3% LF
Sur le terrain, il est quasiment irréprochable (joueur de la semaine), mais en terme de leadership hors des parquets, c’est autre chose et ses dirigeants n’ont pas manqué de le lui rappeler.
Ce qu’on lui reproche, ce n’est pas tant ses erreurs de communication, mais c’est plutôt sa propension à rajouter de l’huile sur le feu et à s’en prendre à ceux qui le scrutent à chaque fois que ses propos font le buzz. A tort ou à raison, le fait est qu’il crée beaucoup de distraction autour de cette équipe des Cavs à qui il réclame plus de concentration depuis des mois.
5. Russell Westbrook
Bilan : Thunder – 52v-22d – 3e à l’Ouest
Stats : 34.5min, 23.7pts, 7.7rbds, 10.4pds, 2.1ints, 0.3ct, 4.2bps, 45.8% tirs, 29.9% 3pts, 81.3% LF
Avec sept triple double sur le 12 derniers matches, Russell Westbrook est clairement en mode playoffs et c’est logiquement qu’il refait son apparition dans notre Top 5 pour la 16e fois cette saison.
Dommage qu’il se montre toujours aussi brouillon dans le clutch (5 points d’écart avec moins de 5 minutes à jouer) avec 23.8% de réussite au shoot depuis le All-Star, ou pire, 13.3% dans les 3 dernières minutes avec un écart similaire. En comparaison, Durant affiche lui respectivement 41.7% et 42.9%.
Autres exemples, toujours sur la même période post All-Star, Curry est à 57.9% (53.8% dans les 3 dernières minutes) dans le clutch, Leonard à 50% (50%) et LeBron James à 33.3% (42.9%)
Mentions spéciales
DeMar DeRozan, Draymond Green, Damian Lillard, Kyle Lowry, Chris Paul et Dwyane Wade.