C’est un face-à-face entre deux équipes décimées qui s’est déroulé au AT&T Center : sans Mike Conley, Zach Randolph, P.J. Hairston et évidemment Marc Gasol et Brandan Wright, Memphis se déplaçait sur le parquet des Spurs, eux-mêmes privés de Kawhi Leonard, Danny Green, Boris Diaw et Patty Mills.
Grâce à un excellent premier quart-temps, les Texans ont néanmoins pris la main sur le match et consolidé une 37e victoire de suite à domicile, record des Bulls égalé, au terme d’un match finalement haletant (110-104). Avec 32 points à 12/16 et 12 rebonds, LaMarcus Aldridge a dominé les débats, alors que tous les Grizzlies ont élevé leur niveau de jeu, en particulier JaMychal Green (20 pts à 10/18).
LaMarcus Aldridge magistral
Matt Barnes meilleur marqueur des Grizzlies sur la saison parmi les joueurs en activité sur le terrain cette nuit, on ne donnait pas cher de la peau des hommes de Dave Joerger et le premier quart-temps a pour un temps confirmé ces doutes. Après Tim Duncan, LaMarcus Aldridge prend très vite les choses en main avec 12 points en huit minutes de jeu (17 sur la période au total) pour lancer son équipe. Les visiteurs restent en vie grâce à JaMychal Green et Chris Andersen, toujours opportunistes, mais l’écart se creuse dans les dernières minutes de cette introduction suite à un coup d’accélérateur des Spurs, aussi incisifs en attaque que solides en défense (37-23).
Avec 14 points de retard, les Grizzlies font le dos rond mais ne lâchent rien : Vince Carter insuffle la révolte avec trois paniers dans les trois premières minutes, l’occasion de revenir à sept points (41-34). Memphis ne parvient cependant pas à capitaliser et souffre du retour de Tony Parker, auteur d’une séquence brillante en percussion avec deux paniers et une faute provoquée (51-39). L’écart grimpe même jusqu’à 17 longueurs sur un tir primé de Kevin Martin, titulaire ce soir, mais les Grizzlies se démènent pour réduire ce retard à la pause (64-51).
Memphis se rebelle
Celle-ci fait du mal aux Texans, bien moins rigoureux au retour sur le parquet. Chris Andersen fait un chantier au rebond offensif et Memphis s’offre des points sur seconde chance, dans la raquette mais aussi à trois-points avec Tony Allen et Matt Barnes.
En un rien de temps, les joueurs du Tennessee sont revenus à 5 longueurs (70-65), ce qui n’est évidemment pas au goût de Gregg Popovich. Le socle défensif texan se densifie après le temps-mort mais les Grizzlies sont désormais en confiance, et Lance Stephenson se joue de Manu Ginobili et d’Andre Miller. Face à son ancienne équipe, Ray McCallum sanctionne aussi par deux paniers, dont un dernier l’arc, et voilà les Grizzlies à seulement trois longueurs (83-80). C’est au tour des Spurs de faire profil bas mais heureusement, Jonathon Simmons leur évite de perdre l’avantage avec cinq points pour conclure cette période difficile (88-84).
Manu Ginobili et Kevin Martin décisifs
Le début de l’ultime période est cependant brouillon et si les Grizzlies menacent toujours, San Antonio s’appuie sur sa raquette expérimentée, Tim Duncan puis David West et LaMarcus Aldridge. Malgré les pertes de balle de Tony Parker, sous pression, les Spurs conservent donc la tête, en grande partie grâce au mauvais passage de Ray McCallum.
À 3 minutes de la conclusion, Manu Ginobili et Kevin Martin portent le coup de grâce avec trois tirs derrière l’arc, suffisant pour prendre le large et résister jusqu’au bout à la pression de Memphis, batailleur jusqu’au bout.
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