À Cleveland, quand le tir à 3-points va, tout va

Sur leurs deux dernières victoires, face aux franchises de Los Angeles, les Cavaliers ont marqué 34 de leurs 72 tentatives derrière l’arc, soit 47.2% de réussite. J.R Smith en a inscrit 9 sur 15 essais, Channing Frye 10 sur 14. Derrière, Matthew Dellavedova est le plus régulier d’une rotation qui compte 8 joueurs sur 10 capables d’allumer à 3 points.

« Le style de jeu que nous jouons, avec LeBron et Kyrie qui provoquent beaucoup, permet aux gars d’avoir des shoots ouverts » décrit Tyronn Lue à ESPN. « C’est la façon dont nous allons jouer, dont nous avons joué, et les gars doivent suivre ça et mettre les tirs ».

Extra-pass et circulation de balle

Depuis deux matchs, les shooteurs prennent donc leurs responsabilités avec deux belles victoires à la clé. LeBron James, qui s’inquiétait que son équipe ne soit pas prête pour aller en playoffs, semblent avoir changer d’avis.

« On se remet en ce moment » expliquait LeBron James dans le NY Times. « Coach Lue a fait un super boulot en trouvant son rythme, et nous savons ce qu’il veut de nous et nous répondons présents. »

La clés du succès ? L’extra-passe et la circulation de la balle qui met dans de bonnes conditions les shooteurs.

« On a une bonne rotation en ce moment, le gars sont en forme, et on essaye juste de jouer de la bonne façon. Face aux Clippers, la balle a bien circulé, il y avait beaucoup d’envie et les gars se sont sentis dans le rythme. »

Pas de systèmes dessinés pour tirer de loin

Depuis le All-Star break, la franchise de l’Ohio alterne le bon et le moins bon derrière l’arc. Sur cette période, ils ont tiré en moyenne 29 fois à 3 points par match mais n’ont dépassé les 40% de réussite qu’à 6 reprises en 13 matchs. Une approche du jeu imposée par les défenses adverses, selon James Jones.

« Quand vous regardez dans la ligue en général, les équipes ne veulent pas vous laisser marquer dans la raquette. Elles la bouchent pour que vous soyez obligés de tirer de loin et que votre pourcentage baisse » explique-t-il.

Si les Cavs se retrouvent à tirer, avec réussite, en dehors de la raquette, c’est par la force des choses et pas forcément parce que les systèmes le veulent.

« Nous sommes une équipe capable de rentrer des tirs, mais pas seulement une équipe qui tire de loin, » poursuit James Jones, « parce qu’en fin de compte, seuls quelques systèmes sont dessinés pour avoir des tirs de loin. La plupart d’entre-eux sont dessinés pour donner l’opportunité à quelqu’un d’avoir les deux pieds dans la peinture et d’attaquer le cercle. »

Kevin Love : « Si on a un peu d’espace pour tirer, on tire »

Kyrie Irving explique lui aussi que ce n’est pas la priorité de l’équipe, même si celle-ci a tiré de loin à 116 reprises sur les trois derniers matchs.

« On ne pense plus à ça, à qui aura le ballon ou ce genre de chose » dit-il. « On n’est plus une équipe de quart de terrain. On donne le ballon côté faible, on joue à l’opposé sur les pick-and-roll, on joue sur des actions secondaires qui sont vraiment importantes pour nous ».

Kevin Love admet tout de même que les Cavs sont conscients d’avoir beaucoup tiré de loin dernièrement.

« En ce moment, on est conscient que si on a un peu d’espace pour tirer, on tire » déclare celui qui est à 10/49 depuis le All-Star break, 3/23 sur ses quatre derniers matchs.

Une philosophie de jeu à double tranchant, mais qui, si elle s’avère productive, pourrait promettre un feu d’artifice en cas de face-à-face avec les Warriors en finale NBA.