Pour Andrew Bogut, les Warriors utilisent les Spurs comme modèles

Même si son corps est plus que jamais un outil délicat à soigner (7 matchs manqués depuis le début de la saison), Andrew Bogut reste un élément de grande valeur pour Golden State. D’ailleurs, ses chiffres rapportés sur 36 minutes sont dans ses standards en carrière (11.8 pts à 70%, 11.8 rbds, 4.1 pds, 3.1 cts). À 31 ans, le pivot australien se dirige doucement vers sa fin de carrière mais alors qu’il est actuellement dans son avant-dernière année d’un contrat rémunéré à plus de 13 millions de dollars la saison, il se voit bien prolonger une dernière fois dans le giron californien.

« On ne sait jamais ce qui peut se produire, » tempère-t-il auprès d’USA Today. « Il ne faut jamais rien prendre pour acquis, les choses peuvent changer en un claquement de doigts mais j’apprécie cette période. Pour être honnête, je ne savais même pas que je jouerai encore à ce stade de ma carrière à cause des blessures que j’ai eues. Je ne pensais pas jouer 11 ans… et je me sens vraiment, vraiment bien. Tout le reste viendra naturellement. Nous aurons une discussion l’été prochain avec la direction, il n’y a aucun doute là-dessus. Je ne suis pas gourmand, je suis conscient de là où je suis dans ma carrière et je veux de la stabilité. C’est une superbe équipe que nous avons. J’adorerais ne pas avoir à être free agent. Je serais heureux de rester si cela convient aux deux parties. »

« Un groupe comme le nôtre n’est pas si fréquent, il faut le conserver le plus longtemps possible »

D’ailleurs, cette question contractuelle est loin de ne concerner que lui. Le plus urgent à gérer pour les Warriors concerne Harrison Barnes, free-agent protégé à l’issue de cette saison. Le pivot australien confirme que le groupe n’est pas inquiet, même si l’objectif est bien de conserver tout le monde.

« Au sein de notre groupe, cela ne nous a pas perturbés. Nous voulons évidemment que chaque joueur obtienne le maximum de sa valeur : une carrière est très courte et on veut assurer ses arrières dès que l’on peut. Mais quelle que soit la tournure que cela prend, Harrison sera un homme très riche. Un groupe comme le nôtre n’est pas si fréquent et on veut évidemment le garder pour le plus longtemps possible. Je pense que notre dirigeants comprennent que s’il est possible de garder cette équipe ensemble pour quatre ou cinq ans, il faut faire le maximum pour y parvenir, plutôt que de faire quelque chose d’idiot avec des changements. Je ne pense pas qu’Harrison ira ailleurs. »

Andrew Bogut s’est également exprimé sur les concurrents de Golden State à l’Ouest : San Antonio. L’Australien ne cache pas que la franchise texane a énormément influencé la philosophie de son équipe.

« Ils sont ceux qui nous ont inspirés avant que l’on gagne le titre avec leur mouvement du ballon, leur altruisme ou l’absence de joueur individualiste, » confie t-il. « Nous essayons de répéter ce qu’ils ont fait. Steve Kerr a joué là-bas, il a travaillé avec Pop, et nous nous en sommes inspirés. Cependant, nous ne pensions pas que le succès arriverait aussi vite pour nous mais ce fut le cas, et nous avons un respect inconditionnel pour Popovich et l’ensemble de cette franchise pour la façon dont ils se conduisent. Ils sont professionnels. Ils ne perdent pas de temps avec des joueurs caractériels ou qui n’adhèrent pas à leur philosophie. C’est comme ça que nous fonctionnons également. »

Dans l’élite de la ligue depuis plus de 15 ans, San Antonio fait des émules et au grand dam de la franchise, elle a peut-être engendré un monstre avec Golden State. Car si les dirigeants parviennent à maintenir le noyau dur ensemble pendant plusieurs années, le groupe a des chances de rester pendant longtemps un candidat au titre.