« Laissez les évacuer, se défouler, être heureux ou malheureux. Quand ils reviennent ils verront ce que nous essayons de faire et ils aimeront ou pas ». La devise estivale de Doc Rivers se résumerait aussi en trois mots : pas de contact.
Le coach des Clippers est un adepte du chacun chez soi pendant l’intersaison, à en croire le Orange County Register. Moins il voit ses joueurs, mieux il se porte. S’il a pris le temps de lire les tweets de Jamal Crawford avant leur tête à tête de fin septembre, le boss des Clippers a peut-être dû se dire à un moment que prendre le téléphone serait quand même utile. Finalement, une bonne vieille réunion à l’ancienne a suffi pour redonner le sourire à l’arrière/shooteur de 35 ans.
Pourtant ce n’était pas gagné, à lire l’amertume du double meilleur 6e homme de la ligue sur son compte Twitter pendant trois mois.
« Je ne suis pas un free-agent, malheureusement. Donc il faut demander à Doc », écrit-il pour répondre à une question sur son avenir aux Clippers.
« Les actions parlent plus que les mots », tweete-t-il après le débarquement des cadres de l’équipe chez DeAndre Jordan en plein psychodrame hollywoodien de free-agency.
« On est cinq à pouvoir porter le ballon et créer. Comment cela va fonctionner ? »
Jamal Crawford n’était pas du voyage à Houston avec CP3, Blake, Doc et Pierce, les patrons. Les actes évoqués par l’arrière vétéran, ce sont aussi les arrivées estivales de back-up VIP amoureux de la gonfle, la réalité d’un banc plus profond et d’une hiérarchie changeante. Ses incertitudes sont-elles dissipées ? Oui, à en croire sa dernière sortie médiatique.
« Je ne savais pas comment tout ça allait tenir. On est cinq joueurs à pouvoir porter le ballon et créer mais il n’y a qu’un ballon. Comment cela va fonctionner ? »
Le Doc cherche encore les réponses. En attendant Crawford ne cache pas qu’il n’a jamais voulu quitter L.A et que les rumeurs de départ l’ont, comment dire, légèrement gavé.
« J’ai une famille, mes enfants vont à l’école ici et on s’y sent bien. C’est devenu une seconde maison pour moi, et spécialement pour eux. J’ai signé ici car c’était mon désir. C’est ce que je voulais. Quand tu montres des émotions ça peut jouer dans les deux sens, mais ça montre surtout que tu es concerné ».
Depuis le début de la présaison, la « second unit » dont il est depuis deux saisons le leader incontestable est à la rue en défense, gourmande sur les balles perdues et hors de rythme. Retrouver de la constance, c’est désormais la priorité de Jamal Crawford.