Il n’y aura pas eu de miracle pour la Lituanie. Pris à la gorge d’entrée, les joueurs baltes n’ont jamais réussi à rivaliser avec l’armada ibère. Pau Gasol (25 points, 12 rebonds) n’a fait qu’une bouchée de Jonas Valanciunas (10 points, 9 rebonds) et les Espagnols ont dominé la finale européenne de bout en bout (80-63). On savait qu’il fallait du soutien autour de la tour catalane et c’est ce qu’ont fait Rudy Fernandez (11 points) ou Sergio Llull (12 points). La Lituanie n’a pu que constater les dégâts… Après 2009 et 2011, l’Espagne règne donc à nouveau sur l’Europe !
La Roja impériale
En pleine confiance après sa victoire monumentale face à la France, l’Espagne commence le match tambour battant. Sergio Llull enchaîne deux pénétrations cinglantes alors que Rudy Fernandez sort de sa boîte. Sur un dunk de Pau Gasol, la Roja a déjà fait l’écart avec 11 points d’avance (15-4). Le jeu en mouvement de l’Espagne est à nouveau au niveau exceptionnel qu’on lui connaissait entre 2009 et 2011. L’impression de puissance est totale avec Gasol qui récupère des ballons en or de la part de Llull et Rodriguez. Les Lituaniens ont déjà perdu 7 ballons en premier quart et ils doivent se contenter de 8 points sur la période. En face, l’Espagne est en démonstration (19-8).
Le deuxième quart confirme la tendance avec Rudy Fernandez qui rentre des tirs de très haut niveau dans le périmètre. Renaldas Seibutis essaie bien de relancer les siens mais Felipe Reyes et Nikola Mirotic permettent à leur équipe de conforter leur avance. Imprimant leur rythme et très adroits avec 56% de réussite, les Espagnols font le match qu’ils voulaient. La Lituanie s’accroche comme elle peut, Jonas Valanciunas (4 points, 6 rebonds) en premier lieu face à Pau Gasol (14 points, 3 rebonds).
Et puis, Seibutis a trouvé la lumière. Le fluet arrière balte inscrit deux trois points d’affilée et ramène enfin son équipe à portée de fusil (37-29). Jonas Maciulis en rajoute une couche sur le buzzer avec un trois points qui maintient la Lituanie en vie à la pause (41-33). Si ce n’est pour le rebond où elle est dominée (23-14), l’Espagne est impériale dans cette première mi-temps.
Pau Gasol plus MVP que jamais
Le mince espoir entretenu par l’ultime trois points de Maciulis s’évapore rapidement au retour des vestiaires. L’Espagne reprend son chantier à l’intérieur avec Pau Gasol mais elle continue surtout d’anéantir toute possibilité de retour lituanien. L’écart grimpe ainsi à +12 en début de troisième quart. Rudy Fernandez ajoute un petit panier alors que Pau Ribas et Victor Claver se mettent à leur tour à marquer derrière l’arc. La mèche la plus détestée de France va néanmoins subir un écran de Paulius Jankunas dont il se souviendra longtemps, se retrouvant au sol pendant un bon moment.
L’escouade balte est toutefois dans le creux de la vague. Après son premier quart à 8 points seulement, la Lituanie ne peut inscrire que 10 unités en troisième. C’est évidemment beaucoup trop peu pour espérer tenir le rythme contre l’Espagne qui compte 17 longueurs d’avance à 10 minutes du terme (60-43).
Derrière de bout en bout, les Lituaniens ne parviendront pas à inverser la tendance. Après avoir inscrit quelques paniers supplémentaires pour atteindre 10 points et 9 rebonds, Jonas Valanciunas doit sortir pour 5 fautes. La messe est dite ! Pau Gasol ajoute un tir primé, puis c’est Sergio Llull qui l’imite bientôt. L’écart ne désenfle pas et la Roja est logiquement couronnée sur le parquet du stade Pierre Mauroy (80-63). Avec 25 points et 12 rebonds, Pau Gasol a plus que jamais confirmé qu’il était le meilleur joueur du tournoi, voire de l’histoire du continent européen. Après 2009 et 2011, il offre ainsi à l’Espagne son troisième titre continental. Sergio Llull termine lui à 12 points, 6 rebonds et 5 passes.
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