Nous sommes en 1980, au coeur de la finale NBA. Les Lakers affrontent les Sixers de Julius Erving, Darryl Dawkins et de Mo Cheeks, et quelques jours plus tôt, Dr J. a réalisé le plus incroyable des « moves » avec ce lay up en passant derrière le panneau.
Depuis, les hommes de Paul Westhead mènent 3-2 dans la série après un Game 5 épique qui a vu Kareem Abdul-Jabbar quitter ses partenaires puis revenir sur le parquet avec une grosse entorse à la cheville.
A Philly, personne ne croit que Jabbar sera forfait. On l’imagine en tenue, prêt à jouer les Willis Reed, et à jouer sur une jambe. Mais le grand Kareem est bel et bien absent, et beaucoup imaginent que c’en est fini des espoirs des Lakers de gagner le titre. Imaginez les Cavs ou les Warriors en finale, obligés de jouer sans LeBron James ou Stephen Curry…
Premier et seul rookie à être élu MVP des Finals
Mais, ce 16 mai 1980, le staff des Lakers cherche des solutions et demande alors à Magic Johnson de jouer pivot. Le rookie n’a que 20 piges, et du haut de ses 2m06, il va relever le défi de la plus belle des manières. De loin pour faire sortir la paire Dawkins-Caldwell, ou de près pour les provoquer, Magic délivre un récital, et rarement on a vu un rookie jouer à ce niveau dans une finale NBA. Alors que Philly reviendra à -2 en fin de match, c’est lui qui tuera la rencontre en plantant 9 points dans les deux dernières minutes.
A l’arrivée, sa ligne de stats est monstrueuse : 42 pts (14/14 aux LF), 15 rbds et 7 pds pour permettre aux Lakers de s’imposer 123-107, et de remporter leur premier titre des années 80.
Héroïque face aux « big men » des Sixers, il décroche aussi le trophée de MVP des Finals. C’est une première pour un rookie, et personne ne l’a depuis égalé.