San Antonio terrasse les Clippers au bout du suspense !

Dans un match encore une fois passionnant, les Spurs sont venus s’imposer dans la Cité des anges pour s’offrir une balle de match (ou de série) dans le Game 6. Tim Duncan et compagnie ont su gérer les moments chauds et les possessions capitales dans le dernier quart-temps (111-107).

Les Clippers, eux, ont fait des erreurs et ont parfois manqué de concentration collective. Encore une fois, ils n’arrivent pas à franchir le palier et à gagner les parties qu’il faut savoir prendre, arracher même, surtout à domicile. Désormais, ils sont dos au mur et remporter la série s’annonce mission impossible.

Entre zone et « Hack-A-Jordan »

Sur la lancée du Game 4, les Clippers ont pourtant parfaitement entamé ce Game 5 si important. Portée par une défense intense et bien en place, la formation de Doc Rivers peut s’appuyer sur Blake Griffin en attaque. L’intérieur ne manque rien, à mi-distance ou près du cercle. Son adresse tranche avec celle des Spurs. Emportés par le rythme, les champions retrouvent des repères et une académie de jeu en passant en défense de zone. Les Clippers sont perdus et les remplaçants texans, très productifs, peuvent ensuite laisser parler les systèmes et la transition offensivement (27-22). Ce passage en zone est salvateur pour les San Antonio.

Autre mise en place tactique des Spurs pour contrarier l’attaque de Los Angeles : le « Hack-A-Jordan » qui oblige Doc Rivers à sortir son meilleur défenseur. DeAndre Jordan a pourtant été plutôt honnête dans l’exercice durant la rencontre (7/16). Néanmoins, les Clippers reprennent les commandes d’une unité avant la pause (54-53). On assiste à un vrai combat de boxe entre deux poids lourds.

Blake Griffin craque au pire moment

En seconde période, le « Hack-A-Jordan » continue mais il ne donne pas l’effet escompté. Certes, il casse la dynamique et le rythme de la partie mais San Antonio ne prend pas le large pour autant. Ce qui fait du bien aux Spurs, ce sont les shoots à trois points de Patty Mills. En fin de troisième quart-temps, tout s’accélère néanmoins. Glen Davis se montre et, sous son impulsion, son équipe passe un 12-6 pour revenir à égalité (82-82). Le dernier round arrive et les deux boxeurs se partagent les points.

Seulement, il manque une arme dans les gants des Clippers : le shoot à trois points. Ils ne vont jamais régler la mire. Alors qu’en face, Boris Diaw réussit deux improbables tirs au buzzer et un trois points dans le coin. Les ennuis commencent alors, avec un Blake Griffin qui a disparu de la circulation et des joueurs qui pensent plus à l’arbitrage qu’à jouer. La preuve, Blake Griffin ne marque aucun des lancers-francs qui auraient permis aux Clippers de revenir à un point. C’est Matt Barnes, avec le rebond offensif, qui va s’en charger. Ensuite, ils ont la balle de match mais la claquette de DeAndre Jordan n’est pas valable, car toujours au-dessus du cercle. Regrettable, surtout qu’avec le ralenti on comprend que le shoot de Blake Griffin serait sans doute rentré tout seul…

Battre deux fois de suite les champions…

Une accumulation de petites imprécisions conduisent les Clippers vers le fossé, face à une équipe plus mature, plus expérimentée et qui ne manque pas ces instants si capitaux dans une série de playoffs. L’éternel Tim Duncan peut sourire avec son regard d’enfant, les Spurs s’imposent (111-107) et sont désormais en position de force avant de recevoir la bande de Chris Paul à San Antonio. Les Clippers peuvent-ils réellement réussir l’exploit de battre deux fois les champions en titre ?