Chaque mardi, Basket USA vous propose le Top 5 des candidats au titre de Most Valuable Player 2015.
En NBA, les statistiques occupent une place immense. Il y a les basiques (points, rebonds, passes…), mais aussi, depuis quelques années maintenant, pléthore de statistiques avancées et parfois alambiquées.
Parmi les dirigeants des franchises comme parmi les fans, certains y accordent une grande importance, d’autres les méprisent, mais quoi qu’il en soit, elles restent un outil à condition de les utiliser avec discernement.
La semaine dernière par exemple, vous avez été nombreux à souligner les incroyables stats de DeMarcus Cousins malgré son petit temps de jeu (30.1 min/m) et vous aviez raison… sur la forme. Car dans le fond, c’est en réalité à cause des fautes qu’il joue moins car des fautes, DeMarcus Cousins en fait énormément (4.9). En 10 matches, il a ainsi fait huit fois plus de cinq fautes !
Alors oui, sur 30 minutes, il est assez exceptionnel. Mais à l’inverse, ne pénalise-t-il pas son équipe en obligeant son coach à le laisser plus qu’il ne le voudrait sur le banc, alors que les Kings sont à +88 avec lui sur le terrain, depuis le début de la saison ? C’est un élément à prendre en compte.
DeMarcus Cousins limité… par ses fautes
Parallèlement, il y aussi un Tim Duncan (38 ans), qui prend quasiment autant de rebonds que Cousins par match avec un temps de jeu pratiquement similaire sauf que lui ne tourne qu’à 1.8 faute et que son temps de jeu est dû à une volonté de l’économiser. C’est une stratégie voulue. Les chiffres sont donc les mêmes, mais ils ne signifient pas la même chose.
Les exemples comme celui-ci sont nombreux et bien évidemment, ne dénigrent en rien l’outil que représentent les statistiques. Après tout, quand on dit de LeBron James qu’il est numéro 1 au scoring ou d’Anthony Davis qu’il est dans le Top 3 de quatre catégories majeures, pas besoin d’en extraire la substantifique moelle, tout le monde a bien conscience ce que cela représente (et c’est énorme).
En bref, même si elles sont de plus en plus nombreuses, les statistiques ne mesurent pas tout et ne disent pas tout. S’il était avec nous, Marc Gasol et son exceptionnelle, mais difficilement quantifiable, lecture du jeu vous le confirmerait.
Bilan : Warriors – 8v/2d – 3e à l’Ouest
Stats : 33.5min, 24.8pts, 5.6rbds, 7.7pds, 2.3ints, 0.0ct, 3.9bps, 49.1% tirs, 39.7% 3pts, 95.7% LF
Malgré une semaine un peu moins grandiose (à l’exception de son carton contre les Lakers), Stephen Curry mérite de conserver sa place de numéro 1.
Bien qu’il soit le 10e meneur de la ligue au temps de jeu, ses stats sont tout simplement incroyables et vous remarquerez qu’il n’est pas loin d’atteindre les fameux 50-40-90 de réussite au shoot, 3pts et LF, preuve de son efficacité.
Fait intéressant : alors qu’il avait perdu 10 ballons contre Phoenix, Stephen Curry a semble-t-il corrigé le tir puisqu’il n’en a perdu que 10… mais sur les quatre matches suivants.
Bilan : Pelicans – 5v-4d – 7e 9e à l’Ouest
Stats : 36.3min, 25.2pts, 11.7rbds, 2.2pds, 2.3ints, 4.0cts, 1.1bps, 57.9% tirs, 00.0% 3pts, 76.8% LF
Si les Pelicans étaient mieux classés, Anthony Davis aurait surement décroché la première pole position de sa jeune carrière mais, à l’inverse, comment ne pas imputer le bon départ de la franchise à ses incroyables performances ?
Depuis son arrivée dans la ligue il y a deux ans, il a explosé dans tous les domaines à l’exception des lancers-francs. On le répète car c’est vraiment incroyable, il est dans le Top 3 de la ligue aux points, rebonds, interceptions et contres !
Bilan : Cavaliers – 5v-4d – 4e à l’Est
Stats : 39.1min, 27.1pts, 6.7rbds, 6.6pds, 1.1int, 0.8ct, 3.9bps, 48.6% tirs, 40.5% 3pts, 79.2% LF
Il n’y aura donc pas de troisième semaine sans le King puisque revoilà l’enfant d’Akron qui, juste avant la défaite de cette nuit, sortait de trois matches hors du commun : 35 points à 58.5% au shoot et 50% à 3pts !
Un peu en retrait au départ, LeBron a compris qu’il devait prendre les rênes et entrainer toute son équipe dans sillage. Cela fonctionne puisque les Cavs ont remporté quatre derniers matches consécutifs tandis que James se place lui à la seconde place des meilleurs scoreurs. Un titre qu’il n’a remporté qu’une fois, en 2008.
Bilan : Rockets – 9v-2d – 2e à l’Ouest
Stats : 36.9min, 23.7pts, 6.5rbds, 6.9pds, 1.7int, 1.0ct, 4.0bps, 37.2% tirs, 27.4% 3pts, 90.0% LF
Plus couteau suisse qu’auparavant, James Harden nous pose cependant un problème et pour cause, peut-on placer un joueur qui n’a réussi que 3 fois en 11 matches à dépasser les 40% au tir ?
James Harden assure ne pas s’en inquiéter et on veut bien le croire, mais c’est dommage car les Rockets sont actuellement la seconde meilleure défense de la ligue (91.6 points marqués par leurs adversaires à 41.5%), mais on a vu hier soir que ça ne suffisait pas toujours.
Bilan : Memphis – 10v-1d – 1er à l’Ouest
Stats : 35.3min, 17.6pts, 7.4rbds, 3.3pds, 1.4int, 1.5ct, 2.6bps, 45.8% tirs, 00.0% 3pts, 84.9% LF
Pour cette cinquième et dernière place, nous avions le choix entre récompenser l’une des trois meilleures équipes de l’Est (Raptors, Wizards, Bulls) ou le meilleur bilan de ligue et c’est pour ce second choix que nous avons voté.
Ses stats sont moins ronflantes que celles des quatre autres mais l’apport de Marc Gasol des deux côtés du terrain est difficile à chiffrer. Sa vision du jeu en attaque, son sens de la passe, sa compréhension des systèmes en défense… L’Espagnol semble toujours avoir un temps d’avance et ce n’est pas pour rien que Memphis est actuellement sur le toit de la ligue.
Mentions spéciales
DeMarcus Cousins, Pau Gasol, Damian Lillard, Klay Thompson, Dwyane Wade, John Wall.