La saison des Lakers de Kobe Bryant (19 pts) commence sur un canular de très, très mauvais goût : une fessée (108-90) face à des Rockets saignants et une grave blessure pour Julius Randle en fin de match. Après 40 minutes de déroute, le rookie local semblait pourtant être bien le seul enjeu important de la saison pour le futur de la franchise. Sur une action anodine, le 7e choix de la draft rejoint le cimetière des ambitions construit depuis trois ans. Pour Houston et James Harden (32 pts) en revanche, tout va bien. RAS.
Et là il en pense quoi Magic ? Venu en VIP assister aux débuts de son pote Byron Scott, l’ancien pourfendeur numéro un de Mike D’Antoni a quitté sa chaise la mine déconfite après deux quart temps. Son ex-coéquipier a beau répéter à chaque conférence de presse que défense et pragmatisme dictent ses choix, ses ouailles venaient encore de livrer une démonstration d’impuissance et d’absentéisme coupable.
Le successeur de la moustache la plus laconique de l’ouest parle, tance, rabâche mais rien n’y fait : l’adrénaline et ses espérances aveugles auront duré le temps des premiers trous d’air, c’est-à-dire quatre minutes. Un soir de lever de rideau, ça la fout mal. Même les 16 pts de Kobe n’altèrent pas cette pâteuse impression de revoir les fantômes de la saison passée.
Les coaches passent, les problèmes demeurent…
Prendre 60 pts à la pause passe encore, après tout Houston mitraille (43 pts shoots tentés dans les deux premiers quarts-temps) et James Harden (22 pts en première mi-temps) est en mission après les quolibets printaniers et l’or estival. Mais les encaisser en laissant des espaces aussi béants et en abandonnant 10 rebonds offensifs est presque une faute professionnelle. Incapable de contenir la paire Howard-Ross (22 pts, 18 rbds à la pause), Carlos Boozer et Jordan Hill confirment que le jeu intérieur angeleno n’est même pas un chantier mais un terrain encore en friche.
Logiquement, quand à cela vous ajoutez que Jeremy Lin se contente de 2 passes pour 2 balles perdues et s’entête à pénétrer tête baissée, L.A fait peine à voir : -17 en première période (45-62). Mike D’Antoni se serait déjà fait clouer au pilori pour beaucoup moins. Avant de s’embrouiller avec Dwight Howard, Kobe lui rassure et séduit mais sans pouvoir cautériser les plaies : Houston rentre aux vestiaires avec 4 joueurs à plus de 10 pts quand les Lakers n’ont que leur franchise player au dessus des 5 pts.
Fracture du tibia pour Julius Randle
Les Lakers n’auront finalement joué que 6 minutes, en début de troisième quart temps. Le temps pour Lin (7 pts, 6 passes, 4 balles perdues) et Boozer (17 pts au total) de montrer enfin quelque chose, mais le Jet et Trevor Ariza veillaient au grain. Le retour à la normal du soir sera rapide, l’écart atteignant les 20 pts avant le vrai drame de cette première cauchemardesque : la blessure de Julius Randle. Il fallait voir le dépit et la tristesse dans les yeux de Scott et Kobe pour comprendre qu’avant même d’avoir vraiment commencé, la saison des Lakers venait peut-être de se terminer.
Rockets vs. Lakers by NBA Officiel
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