Battus par le Brésil en ouverture, les Bleus ont souffert en attaque. À la sortie du match, Vincent Collet et sa troupe préféraient pourtant retenir le positif et le fait que l’équipe avait échoué très près de son adversaire. Surtout, ils notaient que l’inexpérience et la jeunesse du groupe se révélaient dans les deux gros problèmes du jour : les pertes de balle (16) et les rebonds offensifs adverses (16).
« Le point noir, ce sont les rebonds offensifs adverses », expliquait Vincent Collet. « Clairement, j’avais demandé de commencer le match en n’allant qu’à deux au rebond offensif, pour préserver notre repli. Ça a été très bien fait et c’était un choix tactique. Par contre, les 16 rebonds offensifs du Brésil, eux, font très mal. Parce qu’en deuxième mi-temps, j’ai le souvenir de 4 ou 5 stops défensifs réalisés parfaitement mais malheureusement pas concrétisés parce que les Brésiliens prennent le rebond offensif.
Le sélectionneur regrettait sans doute le fait que ses jeunes joueurs soient plus dans la réaction que dans l’action. Au lieu de prendre la position tôt, ils ont souvent tenté de le faire trop tard. Face à des joueurs d’expérience comme Tiago Splitter, Nenê Hilario ou Anderson Varejao, ça se paye cash.
La deuxième faute de Boris Diaw a coupé le rythme des Bleus
« La deuxième faute de Boris a été un élément très important du match », note également Vincent Collet. « Je l’ai remis malgré tout au début du deuxième quart-temps mais je ne pouvais pas faire autrement que de le protéger, il est trop important pour nous. Mais clairement, notre attaque a perdu du rythme et de la fluidité ».
Sans leur patron, les Bleus ont perdu leur rythme du début de match… et ne l’ont plus retrouvé.
« On a eu un coup de mou en attaque », confirme Thomas Heurtel. « On a perdu trop de balles mais ce n’est que le premier match de la compétition et on va essayer de faire mieux dans le futur. Peut-être que c’était le stress du début ».
Aucun point en contre-attaque…
Dans un match au rythme lent, la France n’a également marqué aucun point sur contre-attaque. Pour Nicolas Batum, c’est la physionomie de la rencontre qui a empêché les Bleus de jouer sur leur vitesse.
« Les pertes de balle et les rebonds offensifs nous font mal. Les deux équipes n’ont rien donné. C’est un petit score et, des deux côtés, on a essayé de ne donner aucun panier facile. Malheureusement, on n’a pas marqué en contre-attaque mais on va essayer de régler ça dès demain ».
Il faudra donc accélérer le jeu ?
« On va essayer de jouer plus vite face à la Serbie, on sait que c’est une équipe qui ralentit le jeu, qui joue très haut, très physique. On va essayer de contrer ça et de jouer plus vite ».
Une courte défaite qui pourrait finalement être intéressante ?
Malgré tout, la France n’a perdu que de deux points face à une solide équipe brésilienne. Pour un premier match toujours délicat, ce n’est pas totalement négatif et Nicolas Batum retenait l’engagement collectif.
« On a quand même essayé de les contenir, on a essayé de se battre et on échoue à deux points. Mais que ce soit -40 ou -2, c’est la même chose, c’est une défaite ».
Sur ce point, Vincent Collet n’était pas tout à fait d’accord, lui qui garde le classement en tête et qui n’envisage pas de faire une croix sur le match de demain pour reposer ses joueurs.
« On a besoin de rentrer dans la compétition, on a une équipe jeune. Il y a une chose à prendre en compte : c’est que la Serbie peut battre le Brésil. Quand on a eu cinq points de retard à la fin, j’ai parlé aux mecs pour leur dire de ne pas faire n’importe quoi pour préserver ce goal average. La deuxième place n’est pas totalement hors de portée ».
Propos recueillis à Grenade