D’un côté, il y a eu les points de Nicolas Batum, les passes de Boris Diaw et la défense toujours féroce de Florent Pietrus. Trois éléments qui ont permis aux Bleus de s’en sortir face à la Finlande, malgré dix points de retard à trois minutes de la fin et une deuxième mi-temps catastrophique.
Mais autour, entre des pivots (Lauvergne, Mahinmi, Gobert) trop tendres et des arrières (Heurtel, Jackson, Fournier) qui forcent et manque de discipline, il y a de quoi se poser pas mal de questions.
« On fait un bon début de match, on joue bien », explique pourtant Nicolas Batum. « Et là on se relâche, on ne fait plus les mêmes actions qu’on faisait pour se donner cette avance. On leur donne des ballons, on défend moins bien, on est moins rigoureux, on leur donne confiance ».
Hier, on a pu voir le fossé qui sépare la rigueur des anciens et la nonchalance des jeunes pousses.
« Beaucoup d’irrégularité », commentait de son côté Boris Diaw. « C’est vraiment le problème ce soir. Par moments, de très bonnes choses. Quand on respecte les consignes, quand on fait des systèmes, quand on se démarque comme il faut, quand on fait des écrans, quand on met la vitesse, ça se passe bien ».
Censé reprendre le rôle de Nando De Colo, Evan Fournier n’a ainsi eu droit qu’à six minutes de jeu, le temps d’inscrire trois points mais surtout de perdre deux ballons, dont un coast-to-coast complètement forcé qui a visiblement beaucoup énervé Vincent Collet.
« J’ai été agacé. Il a forcé beaucoup d’actions. Il est indiscipliné », commentait le sélectionneur dans L’Equipe.
Mais alors que l’entraîneur des Bleus explique depuis le début de la campagne que cette équipe, sans Tony Parker, s’en sortira par la rigueur et une concentration constante, ce manque de discipline et de régularité à quelques jours de l’ouverture du Mondial inquiète forcément.