Les Spurs ravis de retrouver le Heat en finale

Plus vieillissants chaque année, les Spurs n’en finissent pas de défier le temps. Menés de main de maître par Gregg Popovich, ils ont réussi à vaincre la jeunesse et les capacités athlétiques du Thunder en rusant encore et toujours. Mais ils ont encore démontré toute la hargne et la volonté qui les caractérisent.

« En deuxième mi-temps, on a vraiment été très actif. Peu importe le type de défense qui est mise en place, il faut être actif dans le schéma en place, en essayant de dévier le ballon, de couper les lignes de passe, de tenter l’interception au moment opportun ou de couvrir pour un coéquipier. On a été très bon dans ce domaine et ça nous a grandement aidés à gagner ce soir » précise Popovich.

Tim Duncan, qui a été si précieux en prolongation, n’a quant à lui pas manqué de souligner la belle performance de Boris Diaw (26 points) qui symbolise tout autant la philosophie de jeu des Spurs que la longueur (et le talent) de chaque joueur qui en compose l’effectif.

« Boris a été incroyable. Il a été énorme sur toute la série. Il a su trouver le moyen d’être efficace quand ils ont joué petit. Il a attaqué Serge pendant toute la série en essayant aussi de le faire sortir de la peinture. Et puis, il a trouvé sa zone de confort dans notre attaque en sachant d’où et comment ses tirs allaient pouvoir venir. »

Tim Duncan: « On a toujours ce goût amer dans la bouche »

Interrogé sur le cas Tony Parker, Popovich est resté énigmatique, comme à son habitude. Mais cette fois, cela ne semble pas du tout prémédité.

« Je n’en ai aucune idée. Il est venu me voir huit minutes avant le match pour me dire qu’il ne pouvait pas jouer. Il ne pouvait pas accélérer ou même se pencher sur sa cheville. Il l’a tordu au match 4 et ça s’est aggravé au match 5. On n’en a pas fait tout un foin mais ça l’a rattrapé ce soir. Je n’ai pas voulu qu’il joue au héros en évoluant à 50% de ses capacités mais on l’a laissé, bien échauffé, essayer en première mi-temps. Et ses 19 minutes ont été bonnes. A la pause, je lui ai dit qu’on arrêtait les frais par contre. Il voulait jouer mais je lui ai dit non. »

Sans leur meneur sur le terrain, les Spurs ont su trouver des solutions pour compenser. Car c’est bien la force de cette équipe qui sait rester au sommet de la NBA malgré le temps qui passe. Toujours avec le même objectif en tête, les texans sont revanchards et Duncan, en bon capitaine, n’y a pas été par quatre chemins pour exprimer sa gratitude d’avoir une chance de se venger de l’affront de l’an passé.

« On était prêt l’an passé aussi. Les gens parlent comme si on avait jamais pu prétendre au titre la saison dernière mais on y était presque. Maintenant, on est content de retourner en finale et d’avoir une nouvelle chance de soulever le trophée. On est aussi content que ce soit le Heat en face. On sera prêt pour les affronter, et on va le faire. Il reste quatre matches à gagner. On a plus d’expérience et on va bien se préparer en faisant de la vidéo. On a toujours ce goût amer dans la bouche. »

En attendant le 5 juin prochain et le début des hostilités sur leur parquet, les Spurs vont certainement pouvoir visionner et re-visionner encore les 7 manches qui se sont avérées si cruelles à leur encontre…

Propos recueillis à Oklahoma City