Nicolas Batum à la Coupe du Monde : « C’est ma maman qui m’a convaincu »

À Portland, durant les playoffs, Nicolas Batum nous avait confié vouloir se reposer cet été et ne pas faire le Mondial avec l’équipe de France. Finalement, l’ailier des Blazers a annoncé lors de la présentation du nouveau maillot des Bleus (à manches) par Adidas, à Roland-Garros, qu’il serait bien en Espagne.

Une décision qu’il a prise le week-end dernier, en famille.

« Ce n’était pas forcément un été de repos que je voulais, parce que la fatigue, je peux la gérer en équipe de France. C’est simplement que je voulais me poser et faire un peu autre chose ».

Mais même si Portland a fini sa saison tard, il n’a pas pu résister à l’appel de la sirène bleue.

« Je n’arrive pas à arrêter de jouer au basket. Ça me manque trop et ça me manquait déjà trop. Je pense que c’est la meilleure décision, pour moi, de venir en équipe de France. C’est ma maman qui m’a convaincu dimanche en me demandant de prendre la bonne décision. Et c’est ce que j’ai fait. Les meilleurs conseils sont ceux d’une maman, de toute façon ».

Vincent Collet : « Il faut un autre équilibre d’équipe »

Dans l’entourage de Nicolas Batum, tout le monde a néanmoins tenté de lui faire comprendre que cet été et cette Coupe du Monde, était important pour lui, en l’absence de Tony Parker.

« Je n’étais pas seul », nous explique Vincent Collet. « Son entourage, la Fédération, son agent… Nous étions tous convaincus que c’était important qu’il vienne. C’est une étape pour l’équipe de France. L’absence de Tony, c’est forcément un coup dur. L’équipe de France ne peut pas être la même avec et sans Tony Parker. Il faut qu’on réécrive une histoire, qu’on reconstruise un groupe ».

Pour le sélectionneur, il est néanmoins important de laisser le meneur des Bleus se reposer avant l’Euro 2015 et les Jeux olympiques de 2016. En attendant, responsabiliser Nicolas Batum est une priorité.

« Il faut mesurer l’impact de Tony Parker dans cette équipe. Il ne s’agit pas de le remplacer. Les joueurs qui seront là, je ne vais pas leur demander de faire du Tony Parker. Il faut un autre équilibre d’équipe. Et, dans ce sens-là, la présence de Nicolas Batum était indispensable ».

Nicolas Batum : « Les maillots à manches, ça ne me dérange pas »

Pour l’ailier, l’absence de Tony Parker va surtout partager les responsabilités.

« Le leadership va être réparti entre Boris Diaw, Florent Pietrus, Nando De Colo et moi. Je ne pense pas qu’on ait un objectif particulier mais si on peut créer une surprise… Nous sommes un petit outsider derrière les Etats-Unis et l’Espagne. Mais après, il y a du monde : la Serbie, l’Argentine, le Brésil ou la Grèce ».

Même constat pour Vincent Collet.

« L’Espagne et les Etats-Unis sont favoris indiscutables, loin devant les autres. Derrière, c’est par contre plutôt ouvert. On n’a peut-être plus de marge par rapport à des équipes qu’on a dominées ces dernières années mais ce qu’on a fait ces dernières compétitions doit nous apporter de la confiance. On peut se mêler aux outsiders et avoir de l’ambition, même avec une équipe diminuée ».

Quant aux maillots à manches, c’est une découverte pour Nicolas Batum puisque les Blazers n’en avaient pas cette saison. Mais ça ne l’inquiète pas du tout.

« Je me suis déjà entraîné avec à Portland. Ça ne change pas grand-chose. Après, chacun son avis. Certains aiment, d’autres n’aiment pas. Ça dérange certains, moi ça ne me dérange pas ».

Propos recueillis à Roland-Garros