Ils l’ont fait ! Les freshmen de Kentucky, premier cinq majeur entièrement constitué de joueurs de première année depuis le fameux Fab 5 de Michigan en 1992, se sont qualifiés pour la finale du championnat universitaire en dominant Wisconsin (74-73) sur un nouveau panier décisif d’Aaron Harrison, déjà auteur du tir victorieux aux tours précédents face à Louisville et Michigan. Le match a été très disputé et le niveau de jeu a été d’une grande qualité pendant l’intégralité des quarante minutes de la partie.
Wisconsin est très bien rentré dans la partie et a rapidement pris les devants au tableau d’affichage. Ben Brust puis le surprenant Brandon Koenig ont planté banderille sur banderille et les Badgers, plus efficaces des deux côtés du terrain, ont vu leur avance croître de façon progressive jusqu’à atteindre les neuf points (34-25, 16e minute). Plus précis, plus incisifs et mieux organisés, les hommes de Bo Ryan ont logiquement pris le dessus mais c’était sans compter sur l’abnégation des « Comeback Kids » de Kentucky. Julius Randle, sept points, dans les quatre dernières minutes avant la mi-temps, a sonné la charge pour les Wildcats qui sont revenus à quatre longueurs de leur adversaire à la pause, 40 à 36.
Un 15-0 au retour des vestiaires
Si Sam Dekker a ouvert la deuxième mi-temps sur un panier primé pour les Badgers (43-36), ce sont bel et bien les hommes de John Calipari qui sont revenus des vestiaires avec le couteau entre les dents. Les Wildcats ont signé un incroyable 15-0 qui a laissé l’équipe de Wisconsin K.O. debout, leur donnant huit points d’avance. Les Badgers ne se sont pas démobilisés et sont alors restés au contact et le match est devenu un véritable mano a mano entre les deux formations. Le « money time » a été d’une intensité rare et les deux équipes se sont rendues coup pour coup. Alors que les deux équipes étaient à égalité, Traveon Jackson a provoqué une faute d’Andrew Harrison alors qu’il tirait à 3-points. Jackson a inscrit deux de ses trois tentatives, donnant ainsi deux points d’avance aux Badgers (73-71 à seize secondes de la sirène). C’est alors que ce diable d’Aaron Harrison, très discret tout au long du match, est sorti de sa boite pour inscrire un nouveau « game winner » dans les derniers instants de la partie. Jackson a eu le tir de la gagne en main pour Wisconsin mais sa tentative a échoué, scellant le sort du match et envoyant Kentucky en finale. Un incroyable dénouement pour l’équipe classée numéro un du championnat avant le début de la saison, mais seulement Seed 8 lors de la March Madness.
Tellement cruel pour Wisconsin
James Young a terminé meilleur marqueur du match avec 17 points pour Kentucky, Julius Randle a ajouté 16 points (mais seulement 5 rebonds), et Alex Poyhtress a compilé 8 points et 7 rebonds, essentiellement dans le « money time ». Mais le héros du match a à nouveau été Aaron Harrison, auteur du panier de la victoire. Qui aurait pu croire à un tel parcours il y a encore quelques semaines alors que les Wildcats enchaînaient les performances décevantes au sein de la SEC ?
Du côté des Badgers, Sam Dekker et Ben Brust ont tous deux inscrit 15 points, Traveon Jackson a ajouté 12 points, et le jeune Bonson Koenig a livré le meilleur match de sa carrière avec 9 points. Le leader de l’équipe, Frank Kaminsky, a cependant été limité par Randle avec seulement 8 points et 5 rebonds. Dommage pour les hommes de Bo Ryan, qui passent à un souffle d’une place en finale. Avec seize participations consécutives à la March Madness, il ne fait aucun doute qu’on les retrouvera dans le haut de tableau la saison prochaine.
En finale, Kentucky, champion NCAA en 2012, retrouvera UConn, champion en 2011. La rencontre aura lieu lundi soir à l’AT&T Stadium d’Arlington, l’antre des Dallas Cowboys, devant 100 000 spectateurs !
Bracket : 2,1% des participants ont pronostiqué la qualification de Kentucky en finale.
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