Au terme d’un match exceptionnel, marqué par la performance collective du Heat d’un grand King James (33 pts, 12 pds, 8 rbds, 3 steals), les Clippers rendent les armes (112-16) malgré les 43 pts et 15 rbds d’un non moins immense Blake Griffin. Toujours aussi « clutch », Ray Allen (15 pts) fait la différence derrière l’arc dans la dernière minute. Sans J.J Redick et avec un Jared Dudley transparent, Lob City a souffert de ses lacunes à l’aile.
Pour le Heat, le corbeau ne croasse plus au-dessus du Staples Center. Fini le mauvais sort et les coups du sort. Repartis bredouille de ses affrontements angelenos face aux Clippers depuis le 9 décembre 2007, les Floridiens mettent fin à une série noire : 10 défaites sur les 12 dernières oppositions dans la Cité des anges. Pour gouter à nouveau à la douce saveur du succès, Miami a sorti une de ses meilleures performances collectives de la saison ! Sur ses 41 paniers inscrits, 33 l’ont été sur des passes décisives. A lui seul, LeBron James en a délivré 12 pour accompagner ses 31 pts et 8 rbds.
Jamal Crawford entretient l’espoir
Devant des Clippers trop dépendants du métronome Blake Griffin et de son fantassin anarchiste Jamal Crawford (31 pts), le Heat a pu compter sur sept joueurs en double-figure, 52% de réussite dont 41% à trois points et 11 interceptions pour compenser leur faiblesse au rebond. Sans J.J Redick et avec un Darren Collison limité à 5 pts à 1/6, Lob City a cherché son salut dans la raquette, où il scoré 50 de ses 112 pts. DeAndre Jordan (16 pts, 16 rbds) a répondu présent dans la bataille intérieure mais au final, les 59 pts et 31 rbds de son duo avec Griffin ne privent pas les Clippers d’une deuxième défaite de rang.
Menés de 7 pts à la pause puis de 14 pts en fin de troisième quart temps, L.A a réalisé un dernier quart temps de très haute volée (37-27), pour finalement mordre la poussière sur un tir primé décisif de Ray Allen à 42 secondes du buzzer. Revenus à 2 pts, les Angelenos baissent alors pavillon, épuisés mentalement par le come-back entamé dès la 36ème minute. Sept minutes plus tôt, Ray-Ray s’offrait un 3+1 « made in Jamal » pour laisser le double-champion en titre à +12 (99-87).
« C’est là que le talent intervient », commente LeBron après coup, sur la bombinette du Jesus. « Le système était cassé et Dwyane a été énorme en allant dans la raquette. Ray a réussi à s’isoler dans le corner, sa position favorite. D-Wade l’a trouvé en lui délivrant une superbe passe. »
Ray Allen terrasse son ancien coach
Pour sa 18e saison et 1271e rencontre, Ray Allen a rappelé à son ancien coach pourquoi il était une légende vivante.
« Il prend soin de lui et est encore dans une forme phénoménale », constate Doc Rivers, en conférence de presse. « J’ai toujours été impressionné par sa capacité à mettre les gros shoots », poursuit le champion 2008 avec Boston.
Depuis la blessure de Chris Paul, Lob City en est à 11-6 et continue d’afficher les lacunes d’un banc qui la saison passée était son point fort. Dans une rotation à 9 joueurs, dont deux (Turkoglu et Vujacic) restreints à 3 minutes au total, l’équipe bis se contente au final de 5 pts, dont 3 à 1/5 pour un Jared Dudley encore décevant.
Même en n’offrant que deux paniers à Miami dans les 8 premières minutes du dernier quart, et malgré un 10-0 que le quadruple MVP a annihilé par un tir primé suivi d’un lay up à cinq minutes du terme, le champion en titre de la Division Pacific reste à quai. La faute entre autres aux 33 assists du Heat, qui a compté jusqu’à 19 pts d’avance dans le deuxième quart temps après avoir rentré 17 de ses 18 premiers paniers sur des passes décisives.
« Nous pouvons être fiers de la manière dont nous avons fait circuler le ballon. Nous avons gardé chacun notre rythme en partageant la balle au maximum », se félicite LBJ.
Ce soir, Miami a entamé et terminé le match comme un champion, et pour LeBron c’est le plus important.
| |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
|
Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.