Florent Pietrus : « On a la chance d’être à 40 minutes de notre grand bonheur »

Pour la deuxième fois consécutive, la France accède à la finale de l’Euro. Mais cette fois, les Bleus ne veulent pas seulement se contenter d’être là. Ils veulent se servir de 2011 pour remporter l’or.

« Il y a deux ans, on a eu une grosse période d’euphorie après la demi-finale. On était simplement content d’être en finale et derrière on n’a pas joué à notre niveau », explique Boris Diaw. « C’est de cette expérience là dont il faut tirer les leçons. Il ne faut pas se contenter d’avoir battu l’Espagne ».

Cette année, les Français n’ont donc pas trop célébré leur accession à la finale.

« On était très, très content hier mais on a très vite basculé », confirme Tony Parker. « Il y a deux ans, on était un peu trop content d’être qualifié pour la finale et d’être qualifié pour les Jeux olympiques.

En 2011, l’objectif affiché des Bleus était la place pour les JO de Londres. Lorsqu’elle a été obtenue, les hommes de Vincent Collet se sont malheureusement déconcentrés et n’ont pas joué la finale à fond.

« Il y a deux ans, l’objectif olympique était tellement fort que ça représentait déjà une victoire », confirme le sélectionneur. « Là, on sait que la compétition n’est pas terminée. Et même si battre l’Espagne rend la victoire un peu plus belle que contre n’importe quelle adversaire, on sent très bien qu’il reste des choses à faire ».

Le coach craint quand même l’euphorie qui suit souvent les grands succès.

« Le danger, c’est la perte d’agressivité. Le problème des grandes victoires, c’est que la tendance est inverse. Ça rassure, ça met dans un état de confort ou d’harmonie mais c’est l’agressivité qui nous fera gagner demain ».

Mais du côté des joueurs, tout le monde assure que le groupe a tiré les leçons de 2011.

« On peut utiliser cette expérience pour terminer sur la plus haute marche », affirme Tony Parker. « C’est une victoire historique et c’est génial de battre les Espagnols mais ce serait moins bon si on ne gagne pas la médaille d’or. Là, on rentrerait dans l’histoire parce que ça serait le premier titre du basket français ».

Et de la génération Tony Parker, qui court après un tel succès depuis si longtemps.

« On a une belle opportunité de conclure quelque chose qu’on a commencé depuis déjà 10 ans », reconnait Florent Pietrus. « Pour la génération des 1980, 1981 et 1982, ce serait une très belle victoire. Le temps ne court pas en notre faveur. On a la chance d’être à 40 minutes de notre grand bonheur et il faut saisir cette chance ».

Propos recueillis à Ljubljana