Gary Payton règle ses comptes avec l’ancien propriétaires des Sonics

Lorsque Gary Payton a quitté Seattle, c’est l’identité toute entière d’une franchise qui est partie avec lui. La semaine dernière, en entrant au Hall of Fame, le meneur a rappelé tout son attachement envers sa franchise de cœur. Mais aujourd’hui, dans le Boston Globe, c’est sur un ton beaucoup moins chaleureux qu’il a évoqué l’ex-propriétaire de l’équipe, Howard Schultz.

Le CEO de Starbucks s’était offert les Sonics en 2001, en les rachetant au proprio « historique » de la franchise, Barry Ackerley, très populaire à Seattle. En deux ans, Schultz n’a jamais réussi à s’entendre avec « The Glove », au point qu’il a décidé, en 2003, de le transférer contre Ray Allen à Milwaukee (où il ne jouera que 28 matchs), avant même la fin de son contrat.

« Quand les Ackerley ont vendus l’équipe, la famille s’est transformée en business », estime Payton. « Ceux qui ont racheté la franchise l’ont dirigé comme un business et ne cherchaient qu’à se faire de l’argent. Avec les Ackerleys, c’était une famille. Si on avait un problème, ils nous passaient un coup de fil et on discutait. Ils n’essayaient pas de nous transférer ».

« Des décisions stupides »

Peu apprécié par les fans, Schultz a souvent été accusé de n’avoir pas tenu ses promesses, mais aussi d’avoir vendu la franchise, en 2006, à un propriétaire qui avait ouvertement annoncé ses intentions de déménagement.

« Vous voyez où cela nous a mené : à un nouveau propriétaire qui a déménagé l’équipe. Et on le savait. Le groupe Schultz devait le savoir aussi. Nous étions l’équipe historique de Seattle, et il a simplement laissé un type venir la prendre. Il a tout gâché. Il avait tellement de mal [à gérer la franchise] qu’il l’a vendue. Il a pris des décisions stupides. Et la première décision stupide qu’il a prise, c’était de se débarrasser de moi ».

Avec le recul, Payton n’est pas mécontent d’avoir été séparé du milliardaire, mais il n’a toujours pas digéré la manière dont cela s’est déroulé.

« Il était temps de partir, je ne voulais pas bosser pour ce gars. Il le savait, je le savais. Quand tu n’as pas les bonnes personnes qui prennent les décisions, ça ne sert à rien d’attendre de se faire ridiculiser ».

Après son passage express dans le Wisconsin, « The Glove » a terminé sa carrière sur une finale NBA à Los Angeles, un tour de playoffs à Boston, puis un titre à Miami en 2006. Mais c’est bien « comme un Sonic » qu’il a intégré le panthéon du basket.