France – Lituanie : les Bleus en panne d’adresse

Alors que c’est jusqu’à présent leur agressivité française en défense qui inquiétait, les Bleus ont cette fois été trahis par ce qui faisait leur force depuis le début de la compétition : l’attaque. Meilleure équipe offensive avec 80.6 points inscrits par rencontre, la France a été plombée par sa maladresse.

Elle s’incline logiquement (76-62) face à une Lituanie sans génie mais qui a bien géré son match et les timides tentatives de retour des hommes de Vincent Collet. Rendez-vous vendredi, à 21h, contre la Lettonie.

Nicolas Batum en sécheresse offensive

Vincent Collet pensait que son équipe serait prête mentalement face à la Lituanie et le sélectionneur des Bleus ne s’était pas trompé. Ses joueurs sont agressifs en défense et bloquent les pénétrations adversaires.

Cette fois, le problème vient plutôt de l’attaque. Nicolas Batum rate ses deux premiers tirs et sa confiance est au plus bas. Ses coéquipiers tentent bien de le rassurer mais l’ailier des Blazers manque un nouveau layup et on le sent bouillir intérieurement. Après 10 minutes, la France est ainsi menée (16-10).

Mais leader des Bleus en défense

Mais si elle est toujours dans le coup, c’est que sa défense est au niveau. Nicolas Batum enrage de sa maladresse chronique et se venge sur son vis-à-vis à coups de contres et d’interceptions. C’est quand même très dur pour les Bleus qui en sont à 5/20 aux tirs après 15 minutes de jeu.

Joffrey Lauvergne rentre alors et remet un peu d’huile dans l’attaque bleue en servant d’intermédiaire. Tony Parker obtient enfin quelques espaces et en profite pour attaquer le cercle, avant de rentrer un trois points. Les Bleus sont de retour sur les talons lituaniens, même si le meneur de San Antonio commet une faute sur un tir à la sirène de Martynas Pocius, qui obtient trois lancers. 32-27 pour la Lituanie à la mi-temps.

Attention néanmoins car les Lituaniens sont à 0/9 de loin et ça risque de changer en deuxième mi-temps.

Tony Parker et Alexis Ajinça esseulés

Et comme on le pressentait, les Lituaniens se réveillent de loin par l’intermédiaire de Linas Kleiza et Jonas Maciulis. Les Bleus s’appuient eux sur un Alexis Ajinça impérial dans la peinture. Le pivot de Strasbourg fait mal à Jonas Valanciunas en prenant bien la position près du cercle et en travaillant.

Le problème, c’est que derrière Tony Parker et le pivot, c’est le désert en attaque. Du coup, même si les Lituaniens ne sont pas très adroits et souffrent face à la défense française, ils arrivent quand même à faire l’écart sur quelques paniers réussis. Et ils mènent 51-42 à l’entame du dernier quart-temps.

Une remontée étouffée par des Lituaniens gestionnaires

La tendance se poursuit après la petite pause, Martynas Pocius et Linas Kleiza confirmant le réveil lituanien de loin. Boris Diaw, Mickael Gelabale et Nando De Colo allument enfin la mèche avec réussite de loin mais la Lituanie vient intelligemment chercher ses points près du cercle pour maintenir l’écart.

Au repos un bon moment, Tony Parker revient à quatre minutes de la fin mais la France paie sa poursuite en défense, ratant des rotations qu’elle avait tenues jusque-là. Jonas Valanciunas se réveille ainsi et les Bleus laissent filer le match en accumulant les échecs au tir. Défaite finale et logique (76-62). Il faudrait retrouver un meilleur rythme offensif contre la Lettonie, qui a fait forte impression aujourd’hui.

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