L’œil de Bernard King sur la rivalité Knicks-Nets

Alors qu’il s’apprête à intégrer le prestigieux Hall of Fame, la « scoring machine » Bernard King est revenue sur la rivalité qui s’apprête à opposer, avec plus de force que jamais, les Knicks de New York et les Nets de Brooklyn. Deux franchises pour lesquelles il a joué durant sa carrière, et sur lesquelles il garde un œil avisé en qualité de consultant pour la chaîne MSG Network.

« A chaque affrontement, la compétition sera rude », pronostique-t-il dans le New York Post. « Ça va être une grande rivalité, très intéressante. Selon moi, les deux franchises se battront pour la tête de la conférence Est. Miami sera l’équipe à battre, mais je ne vois pas pourquoi les Knicks et les Nets ne pourraient pas les concurrencer ».

Selon le meilleur marqueur de la saison 1984-1985 (32,9 points de moyenne avec les Knicks), les blessures risquent fort de départager les deux rivaux, qui jouent pour dépasser la barre des 50 victoires. Il voit d’ailleurs les pensionnaires du Madison Square Garden finir avec le même bilan que la saison passée (54-28).

« Je m’attends à une année remarquable », poursuit-il. Melo va nous faire du Melo« Je suis certain qu’il sera encore meilleur que l’an passé, et qu’il continuera à se hisser dans le top 2 ou 3 des meilleurs joueurs de la ligue. Je pense qu’il en déjà fait partie ».

Ravi des manœuvres estivales des Knicks, King craint toutefois les départs de deux pièces majeures de la rotation la saison passée.

« Bargnani est une formidable addition », estime-t-il, ajoutant qu’il devra se faire à l’état d’esprit très défensif du groupe. « Il n’y a pas beaucoup de big men aujourd’hui en NBA, et la conférence Est va jouer beaucoup de small ball. Il peut vraiment prospérer dans le système de Mike Woodson. Quant à Metta World Peace, il fait son retour à la maison et va en vouloir. Il ajoute encore un peu plus de talent à cette équipe. [Mais] Steve Novak et Chris Copeland vont beaucoup leur manquer ».

Paul Pierce déstabilisé ?

Pour autant, celui qui sera intronisé dimanche par Dominique Wilkins craint les Nets et Jason Kidd, qui deviendra « un coach remarquable ».

« Ils ont cinq all-stars dans l’effectif [Deron Williams, Joe Johnson, Paul Pierce, Kevin Garnett, Brook Lopez]. C’est un rassemblement considérable, mais il va falloir du temps pour que se crée une alchimie au sein du groupe », annonce-t-il.

Considérant qu’on a beaucoup fermé les yeux sur l’arrivée d’Andrei Kirilenko, futur soutien de luxe sur le banc du Barclays Center, Bernard King émet toutefois quelques réserves au sujet de Paul Pierce.

« [Pierce] est un Celtic depuis le début de sa carrière. Bien qu’il soit Hall-of-Famer, c’est un changement de taille. Cela va forcément le déconcentrer, et il lui faudra un certain temps avant qu’il ne s’habitue à jouer pour cette franchise ».