A deux jours du lancement de l’Eurobasket 2013, les 24 sélections ont terminé leur préparation et sont arrivées en Slovénie. En ordre de bataille, les principaux favoris de la compétition (Espagne, Grèce, France, Lituanie) sont prêts à en découdre. Ils feraient pourtant bien de se méfier des nombreux outsiders d’une édition quelque peu chamboulée par de multiples forfaits. BasketUSA a dégagé cinq « underdogs » susceptibles de bousculer les cadors : au complet, habitués à surprendre, sur une bonne dynamique ou simplement mésestimés, ce sont peut-être les futures belles histoires du tournoi.
La Pologne
La cote des coéquipiers de Marcin Gortat s’est envolée ces dernières semaines, avec cinq victoires en six rencontres. Forte d’une raquette imposante (le pivot titulaire des Suns sera associé à celui de Barcelone, Maciej Lampe), la Pologne a joué des matches de préparation de choix en atomisant la Grande-Bretagne, mais aussi en battant Israël et l’Italie. Et si la défaite contre l’Ukraine (-1 pt) peut paraître inquiétante, celle contre l’Espagne (-4 pts) donne de sérieux espoirs à un effectif qui débutera son Euro en douceur, en affrontant les modestes formations de la Géorgie et de la République Tchèque… avant de monter en puissance (Croatie, Espagne, Slovénie).
La Croatie
Tout comme la Pologne, la Croatie s’appuiera d’abord sur son secteur intérieur et la redoutable paire Ante Tomic – Luka Zoric. Malgré un bilan négatif en préparation (4 victoires, 6 défaites), les hommes de Jasmin Repesa ont terminé sur une large victoire (sur la Belgique), bien qu’encore étourdis par la claque prise face à la Turquie : -29 points ! Ils peuvent également se targuer d’avoir tenu la dragée haute, sans Dario Saric (il sera présent en Slovénie), à l’ogre grec qui n’a dû son salut qu’à une claquette de Georgios Printezis à la dernière seconde, en ouverture du tournoi de Strasbourg.
La Macédoine
Invitée surprise des demi-finales de l’Euro 2011, la République de Macédoine avait réalisé un parcours exceptionnel lors de la dernière édition, ne s’inclinant qu’avec les honneurs face au futur champion espagnol. Deux ans plus tard, la troupe de Bo McCalebb et de Pero Antic ne cesse de confirmer son statut de poil à gratter : trois victoire d’affilée au tournoi d’Ulm pour terminer la préparation (Bosnie-Herzégovine, Allemagne et surtout Grèce grâce aux 25 points de McCalebb), très courte défaite (-5 pts) face à l’Espagne… Il faudra encore compter sur eux.
La Finlande
Premiers adversaires des Bleus dans leur préparation pour cet Eurobasket, le 2 août dernier, les Finlandais avaient offert à Pau une jolie résistance aux joueurs de Vincent Collet qui s’étaient imposés dans la douleur (101-93). La Lituanie, laquelle ne s’est imposée que de deux unités contre l’intenable Petteri Koponen, a vécu la même galère il y a dix jours. Imbattables dans un soir de grande adresse, les Scandinaves tenteront de profiter des forfaits des gros bras du groupe D (Italie, Russie notamment) pour se hisser au second tour. Bien qu’ils n’aient remporté que deux rencontres en six matches préparation, le contexte et la formule de l’Euro pourraient les propulser à un niveau inespéré du tournoi.
La Belgique
Facile tombeur de l’Italie (+19 pts) et d’Israël (+18 pts), la sélection belge n’est peut-être finalement pas l’incontestable petit poucet de l’Euro. Parmi les membres du groupe A, celui de la France, elle affiche même le deuxième meilleur bilan – juste derrière les Bleus – des matches de préparation, avec cinq victoires pour sept défaites. La plupart d’entre elles furent lourdes, comme contre la Lituanie (-25 pts), la Turquie (-24 pts), ou la Serbie (-27 pts), mais une qualification au second tour reste largement envisageable pour le bon dernier de l’Euro 2011, qui se rend en Slovénie avec la conviction de n’y avoir rien à perdre.