[Coaching] La stratégie des Spurs pour contourner les trappes de Miami

L’une des grandes forces des San Antonio Spurs, c’est leur capacité à s’adapter à la stratégie défensive de l’équipe adverse. Face à Memphis, on a ainsi vu Tony Parker user et abuser du « Drive & Kick » pour libérer ses shooteurs extérieurs.

Pas de ça lors du premier match face à Miami. Le meneur français s’attendait à des trappes sur le pick-and-roll et il n’a pas été déçu. Mais les Spurs avaient comme souvent la réponse.

Tim Duncan en relais rapide

La patience, c’est la clef de ces finales pour Tony Parker. Exemple avec ce pick-and-roll central avec Tim Duncan. Mario Chalmers et Chris Bosh sont bien en place, alors l’intérieur se recule quelques secondes, attend que son défenseur revienne puis retourne poser l’écran pour son meneur.

Contrairement à la série précédente, Tony Parker ne peut pas trouver directement ses shooteurs. Les Spurs mettent donc en place un relais rapide avec Tim Duncan qui décale très rapidement le ballon sur l’aile.

Même chose avec Manu Ginobili dans le rôle du porteur du ballon. Il sent venir la trappe, s’éloigne puis sert Tim Duncan au poste. Chris Bosh est obligé d’anticiper pour aider et Tim Duncan en profite immédiatement pour servir Boris Diaw qui profite du fait que la ligne de fond est alors ouverte pour marquer.

Une coupe pour libérer le shooteur à l’opposé

Très utilisé en tant que relais en début de match, Tim Duncan a permis à San Antonio de ne pas trop souffrir de ces trappes agressives sur le meneur. Mais les Spurs ont fait évoluer leur stratégie au fil du match. Sur cette action, Tiago Splitter « roule » vers le cercle pour attirer l’aide et libérer un shooteur.

En deuxième mi-temps, Tim Duncan va ainsi plutôt couper vers le cercle au lieu de rester poste haut. Avec deux joueurs occupés à trapper de l’autre côté du terrain, le défenseur censé veiller sur le shooteur à l’opposé doit venir aider sur l’intérieur. Et Manu Ginobili peut ainsi servir Gary Neal.

Idem en toute fin de match, lorsque les Spurs veulent se mettre à l’abri. Gregg Popovich varie encore les choses. LeBron James et Chris Bosh sont prêts à trapper sur Tony Parker mais le meneur décale sur Manu Ginobili qui sert de relais. Tim Duncan coupe alors dans le dos de la défense et attire Mike Miller dans la raquette. Danny Green est alors libéré sur l’aile opposée et peut être servi par l’Argentin.

La volonté première des Spurs est de ne pas perdre de ballons pour éviter de donner des contre-attaques aux joueurs de Miami qui s’offrent ainsi des paniers faciles et prennent confiance. San Antonio est donc extrêmement appliqué et ne veut pas prendre de risque face aux trappes agressives du Heat.

Ils ont donc décidé de contourner le problème en se servant de relais (Tim Duncan, Manu Ginobili…). Un joli système en dérivation qui demande une parfaite confiance dans ses coéquipiers mais c’est bien la force de ce collectif : croire et appliquer un système qui met tout le monde à contribution. À Miami de trouver une solution pour garder ces trappes qui gênent les pénétrations de Tony Parker tout en couvrant les shooteurs.