La dernière convention collective signée pour mettre fin au dernier lockout avait notamment pour objectif d’éviter la formation de « Super-teams. » L’augmentation progressive du poids de la luxury tax doit être un très gros frein aux regroupements de gros salaires, et ainsi d’éviter que les meilleurs joueurs de la ligue se retrouvent réunis dans une poignée d’équipes.
A l’origine du phénomène en 2010, LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh pourront tous les trois devenir free agents en 2014 s’ils le souhaitent. L’expérience « Three Amigos » sera alors à un tournant crucial. Mais Pat Riley pense que l’aventure pourra continuer.
« C’est faisable dans cette économie avec la taxe, mais je vais laisser ce dossier à Micky (Arison, le propriétaire) », assure le président gominé du Heat. « Nous avons déjà eu des conversations en interne. Tout sera abordé après la saison, mais c’est faisable. »
Il va falloir manipuler des chiffres et gérer habilement le budget lors des deux années à venir. Mais Riley est largement prêt à se creuser les méninges pour garder son équipe intacte. Au niveau des arguments, il a déjà ce qu’il faut.
« Ce qu’on a vendu à ces gars quand ils sont venus c’était de gagner des titres. On va faire tout ce qu’on peut pour garder nos talents pour gagner et jouer pour des titres. »
Construire une dynastie et une grande famille ?
Au-delà du terrain, Riley espère aussi vendre à ses joueurs une part de légende et une belle histoire de famille.
« Quand vous avez l’opportunité de construire une équipe comme celle-là, vous regardez les quatre ou cinq équipes qui ont duré huit, neuf ou dix ans, qui l’ont fait avec les même joueurs. Ce serait dommage de ne pas pouvoir faire ça. J’adorerais les voir tous terminer leur carrière ici au même moment et retirer leurs maillots. Qu’ils deviennent les parrains des enfants des autres et qu’ils fassent un grand barbecue joyeux dans le jardin. J’adorerais voir ça, mais je ne sais pas si c’est la réalité dans le jeu d’aujourd’hui. »