Jeremy Lin a désormais réussi à se faire sa place à Houston mais il lui aura fallu des années pour s’imposer dans le monde du basket. Pourtant, le meneur tournait à 15.1 points, 7.1 passes, 6.2 rebonds et 5 interceptions à Palo Alto, où il avait été désigné comme le meilleur lycéen de Californie.
Qu’est-ce qui explique alors que les grosses universités n’aient pas voulu de lui, qu’aucune franchise NBA ne l’ait drafté et qu’il ne doive sa carrière qu’à une tentative désespérée de Mike D’Antoni ?
« Et bien, le plus évident, c’est que je suis asiatique. C’est une autre question mais ça a été une barrière. Je veux dire, c’est un stéréotype », confie-t-il dans l’émission 60 Minutes qui sera diffusée demain.
Pour les universités de Stanford et UCLA (à qui Jeremy Lin avait envoyé une cassette de ses talents), un meneur asiatique semblait difficile à envisager. C’est pour ça qu’il a finalement accepté une offre d’Harvard. Ce ne fut pas plus simple ensuite puisque les franchises ont refusé de le drafter en 2010.
Finalement signé par Golden State, il errera sur divers bancs NBA pendant deux ans avant d’exploser à New York. Est-ce qu’être asiatique a été un élément déterminant dans le fait de ne pas avoir été drafté ?
« Je pense que la réponse à cette question est oui », confie David Stern. « Dans la perception de quelqu’un… Je ne sais pas s’il a été mal perçu parce qu’il était à Harvard ou parce qu’il était asiatique ».