Double All Star avec les Hornets, David West a connu une première campagne compliquée avec les Pacers. Il ne suffit pas de signer un contrat de 20 millions de dollars pour régénérer un corps en panne.
« L’an passé, j’ai surtout essayé de me remettre en forme et d’apporter ce que je pouvais. Je n’avais pas le même rôle que maintenant, c’est certain », nous confirme l’ailier-fort d’Indiana en décryptant son impact sur le parquet pour sa deuxième et peut-être dernière saison à Indiana.
« Je me sens beaucoup mieux et c’est pour ça que je peux prendre des shoots importants en fin de match. En étant avec ce groupe de jeunes joueurs talentueux qui se serrent les coudes, j’ai tout à gagner et rien à perdre. J’essaye d’être le plus impliqué possible sur et en dehors du parquet, et franchement avec ce groupe c’est un bonheur », poursuit le trentenaire, revenu à des stats plus conformes avec son standing (17,1 pts, 7,7 rbds et 3 passes).
La force tranquille des Pacers
Meilleur évaluation de l’actuel 3e de la conférence Est, West est aussi classieux devant la presse que ballon en main. Le suivre sur Twitter, c’est déjà comprendre que le diplômé de Xavier University détonne dans le landernau. L’écouter analyser la solidité collective et défensive de ses Pacers, qui restent sur cinq succès consécutifs dont quatre à l’extérieur, c’est obtenir la confirmation que le leader moral du vestiaire est un sage.
« Notre alchimie collective n’a jamais été aussi bonne. On joue ensemble et surtout on joue juste. Il ne reste pas beaucoup de matches et il faut garder la même intensité. L’objectif de départ était de remporter la division, nous y sommes presque mais nous devons garder le même état d’esprit. Il nous reste encore beaucoup à accomplir et sans la même solidarité, nous n’y arriverons pas. Les playoffs à l’Est seront un combat de rue, on le sait et on s’y prépare en ce moment même. »
Décisif dans la victoire au Staples Center face aux Clippers, l’ancien coéquipier de Chris Paul connaît le poids mental d’un tel combat remporté dans le « money-time ».
« Un match comme celui là, c’est du calibre de playoffs. C’est là qu’on doit apprendre à gagner en mettant les shoots cruciaux et faisant les stops nécessaires en défense. »
La défense justement, Indiana y excelle. Frank Vogel a bâti une muraille, la plus imprenable de toute la ligue.
« On a cette capacité à casser le rythme de l’adversaire », se satisfait West. « Nous avons été capables de défendre sur tout le monde depuis le début de saison, en étant toujours agressif sur le ballon. Nous savons faire les ajustements nécessaires en cours de match, comme ce soir devant Chris (Paul). On joue l’un pour l’autre et grâce à ça, c’est notre défense qui donne l’impulsion à notre attaque. »
Sur le potentiel offensif de sa bande, celui que CP3 a souvent décrit comme le joueur le plus intelligent des Hornets livre également une analyse enthousiaste :
« Quand notre première option défensive est bloquée, on est capable de bouger la balle et de trouver une position. Notre jeu de passe est bon, on a su s’ajuster par rapport au début de saison. On a changé. Notre mauvais début de saison nous a contraints à vite comprendre que nous devions jouer autrement. »
La venue d’OKC sera un nouveau révélateur pour les ambitieux Pacers !