Indiana – Boston : le braquage de Jeff Green

11-0, c’est la série réalisée par Boston dans les 4 derniers minutes, qui permet aux C’s de venir s’imposer sur les terres d’Indiana, 83-81, dans un match au parfum de Play-offs. Un match qui s’est joué à la dernière seconde, lorsque Jeff Green, a profité du bon écran de Paul Pierce dans le dos de David West pour filer sous le cercle et convertir le caviar de Kevin Garnett . Un mini hold-up donc pour les troupes de Doc Rivers, qui ont couru après le score durant toute la partie, mais qui ont su faire preuve d’expérience pour engranger un 4e succès de suite.

Elles ne sont pas nombreuses, les équipes à être venues s’imposer au Bankerslife Fieldhouse d’Indiana cette année. Même sur une bonne série, Boston s’attendait à souffrir, et à livrer une lutte de tous les instants, notamment à l’intérieur, face au tandem West-Hibbert, pour soutenir la comparaison. Mais si les Celtics jouent sans vrai pivot, l’expérience, et l’intelligence de jeu, jouent en revanche, en faveur des soldats du Massachusetts, qui restaient d’ailleurs sur 3 victoires face aux Pacers.

Indiana logiquement maître de la raquette

Dominés dans la peinture en première mi-temps (30 pts marqués à 12), les coéquipiers de Paul Pierce, lui aussi à côté de ses pompes (1/6 au tir à la pause), semblaient à la peine, face à l’intensité des locaux, qui venaient justement de passer un 9-0 pour prendre leurs aises au score (49-40). Aux côtés de West et Hibbert, l’envie de Paul George, Lance Stephenson, et même Orlando Johnson, faisait la différence. Une différence également marquée par de nombreux paniers « faciles » obtenus en contre-attaque, alors que les Celtics, semblaient marquer le pas.

Pierce maintient Boston en vie

Les défenses se resserraient au retour des vestiaires, et pourtant, Indiana continuait sa course en tête. Et sur 3 actions d’éclats de Lance Stephenson, une interception sur Bradley, un drive au nez et à la barbe de KG, et un dunk rageur à la suite du 4e block de Hibbert, Indiana passait même à + 14 (63-49), suffisant pour voir venir, ont-ils eu la faiblesse de croire. Le seul souci chez les hommes de Frank Vogel, leur maladresse extérieure, qui leur empêchait de tuer le match, tandis que Paul Pierce, d’un 3 points au buzzer de la possession, maintenant les siens en vie (66-58).

Indiana se croit arrivé

Le rebond offensif suivi du panier à 2 secondes de la fin du 3e quart-temps de Ian Mahinmi ne changeait pas la donne : Boston cadenassait sa peinture, et mettait les Pacers au supplice (1/10 au tir pour débuter le 4e quart). A l’inverse, en attaque, les C’s trouvaient des solutions, à commencer par Garnett, à la conclusion d’un alley-opp, puis par Jason Terry, qui par deux fois à 3 points, finissait par ramener Boston à 73-72. En un éclair, George Hill lui répondait de loin, Roy Hibbert bâchait à nouveau le pauvre Jeff Green dans un combat déséquilibré sous le cercle, puis Paul George y allait de son tir lointain. Indiana avait repris 9 points d’avance et semblait se diriger vers un 3e succès de rang (81-72).

Fin de match rêvée pour Boston

Et c’est là que la machine s’est enrayé. A 4 minutes de la fin plus précisément. Plus occupé à faire tourner l’horloge qu’à agresser son adversaire, Indiana se faisait surprendre par deux fois en contre-attaque. Et après un nouveau 3 points de l’infatigable Pierce, c’est David West qui laissait filer le cuir, pour permettre à Bradley d’égaliser grâce à une passe lumineuse de KG. Et sur une parodie de possession qui voyait Roy Hibbert contraint de balancer une prière à 6 mètres, Boston héritait du ballon de la gagne, à 25 secondes de la fin.

La suite, c’est un système parfaitement exécuté par les hommes de Doc Rivers, qui, en plus de leur permettre de reprendre un avantage derrière lequel ils couraient depuis le premier quart, empêchaient les Pacers de riposter, avec seulement une demi seconde à jouer sur l’horloge. Le héros du soir, Jeff Green, peut remercier Pierce pour son écran, et Garnett, pour sa passe laser qui a fait mouche.

Au métier, Boston s’impose 83-81 et poursuit sa marche en avant, et peut même espérer passer devant Atlanta (6e à l’Est), son prochain adversaire, demain soir au Garden.

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