Reebok est en train de ressortir ses anciens produits stars, comme la Shaqnosis de Shaq O’Neal… mais aussi la Kamikaze qui avait été popularisée par l’inénarrable Shawn Kemp.
Désormais propriétaire d’un restaurant non loin de la Key Arena qui a vu ses plus beaux exploits, le Reignman a répondu à quelques questions du magazine Slam concernant sa longue carrière NBA et sa passion pour les dunks violents.
Mme Lister en a voulu à Kemp…
« Non je n’ai pas de dunk préféré, mais je peux te dire que j’adorais faire ça. Dunker sur des grands, c’était vraiment le pied ultime. Donc à chaque fois que je voyais quelqu’un de ma taille ou plus grands – et particulièrement ceux qui étaient plus grands – je m’en pourléchais les babines. Dès que je voyais un grand gars, je me disais… C’était obligé. Je devais lui dunker dessus. »
Kemp est notamment revenu sur un dunk mythique, probablement son plus beau, celui qui fut baptisé the « Lister Blister ».
« Ils essayaient d’être hyper physiques avec moi dans ce match, me jetant parfois au sol. Ils ne voulaient pas que je dunke, ils me frustraient. Donc, je suis reparti à l’attaque du cercle en essayant de faire les choses différemment. Ça les a choqué. Mais avant le Lister Blister, il y a eu le « Rattling Gatling. »
Et pour le coup, la limite entre la postérisation qui restera dans la légende et l’humiliation pure et dure est souvent très fine. La femme d’Alton Lister n’avait ainsi pas tellement apprécié le geste de Kemp après son dunk (en pointant des mains sa victime).
« Sa femme m’en a voulu pendant un moment. Elle me disait : « Il était en fin de contrat. C’était les playoffs. Il a joué à Seattle avec vous l’an passé. Pourquoi tu lui as fait ça dans une année où il cherchait un contrat? » Mais, oh, c’est pour l’amour du jeu. Moi, je n’ai pas de rancune et je ne pense pas que les joueurs en ont pour moi. J’ai toujours essayé de le faire dans le respect de mon adversaire. C’était vraiment pour le plaisir. Tout ce que j’ai fait, c’était pour le plaisir. »
Dunker, OK… mais avec le sourire !
Et de fait, si Kemp n’a jamais remporté le Slam Dunk Contest mais s’en défend en prétextant qu’il voulait avant tout démontrer qu’il était un des dunkeurs les plus puissants et les plus créatifs de la ligue. Et son aura actuel auprès des plus jeunes générations qui n’ont pu voir évoluer le Kemp première génération semble donner raison au joueur.
« J’ai été très chanceux de pouvoir jouer avec autant de jus pendant si longtemps. C’est vraiment la raison de mon succès. Il faut chaque jour se pousser soi même à être créatif. Maintenant, les gars ne sont pas assez exigeants, ils ne mettent pas assez de leur personnalité dans le jeu. Et puis, le truc qui m’a différencié, c’est que je jouais avec le sourire. Maintenant, c’est plus le visage de macho, et c’est plus difficile pour les fans de s’y retrouver. Quand tu joues avec le sourire, ça va beaucoup plus loin. »