La vérité sur les shoots au buzzer du bout du terrain

Lorsqu’arrivent les dernières secondes d’un quart-temps et que le ballon est remis en jeu à l’autre bout du terrain, il arrive souvent que les attaquants éprouvent de grosses difficultés à déclencher leur shoot avant que le buzzer ne retentisse.

Ce phénomène, nous l’avons tous constaté à de nombreuses reprises, mais généralement, peu de joueurs osent dire la vérité à propos de cet étrange faille spatio-temporelle. En revanche, tous s’accordent sur un point : ils observent souvent ce phénomène mais si c’est eux qui ont le ballon, ils n’hésiteront pas à prendre le shoot…

En fait, alors que Royce Young d’ESPN est parti interroger le Thunder à ce sujet, seul Kevin Durant nous offre une version rafraichissante.

« Ça dépend de ma réussite du soir. Si c’est le premier quart-temps et que je suis à 4 sur 4 alors allons-y. Troisième quart-temps et je suis à 10 sur 16 ou 17, alors je pense que je le tente aussi. Par contre, si je shoote à 8 sur 19, je vais avancer, dribbler une seconde de plus, laisser le buzzer sonner et ensuite balancer le ballon. Donc ça dépend du déroulement du match. »

« Nous sommes jugés sur nos pourcentages »

Pourquoi cette mentalité ? Tout simplement parce que les joueurs sont jugés, et surtout payés, en fonction de leurs stats.

Balancer un shoot « Ave Maria » à chaque quart-temps n’est donc pas très rentable comme l’explique parfaitement Shane Battier.

« Ça ne vaut pas le coup de les prendre. Statistiquement parlant, c’est positif, c’est un ‘plus-play’ en termes de probabilités de réussite. Si vous les tentez à chaque fois, vous allez forcément en réussir quelques-uns. Mais malheureusement, nous ne sommes pas jugés sur les ‘plus plays ‘ mais sur nos pourcentages de réussite. »

En clair, ce que la majorité des joueurs souhaiteraient, c’est que ces shoots ne soient pas comptabilisés dans les statistiques (sauf en cas de réussite… naturellement).

Mais que se passerait-il réellement si la NBA décidait d’accéder à cette requête ? La réponse de Battier est sans appel.

« Vous auriez des gars qui se battent pour prendre ces shoots car ils sont super amusants à tenter. On tente ces shoots tous les jours à l’entraînement. »