Les Lakers continuent de gagner sans rassurer

Les Pistons pourront nourrir des regrets. Malgré un superbe retour et surtout une flopée d’occasions laissées par les Lakers pour gagner le match, ils n’auront pas réussi, par deux fois, à marquer le panier de la victoire.

Los Angeles repart donc de Detroit avec un succès sur le plan comptable (98-97) mais toujours aussi peu d’assurance dans le jeu.

Du bon et du mauvais

Comme toujours cette saison, les Lakers alternent le bon et le moins bon. Le bon quand la balle circule vite, et qu’elle arrive dans les mains de Pau Gasol. Le moins bon quand les possessions se rallongent, que le ballon ne bouge pas et que l’horloge des 24 est souvent trop courte. Néanmoins, ils sont rapidement en tête (13-18). Les Lakers sont adroits à 3 pts, et offensivement la machine est bien marche, mais en défense, les Pistons ont eu trop d’espaces (27-32).

La folie de World Peace, le génie de Kobe

Deux remplaçants rythment le début de second quart temps : Jodie Meeks et Will Bynum. Le premier apporte un 3 pts et un panier rapide. Le second de la vitesse et du jeu en un-contre-un (39-47). La fin de mi-temps est marquée par une petite échauffourée entre Metta World Peace et Brandon Knight. L’ailier des Lakers a été un peu trop collant, et il récolte une faute flagrante. Après les traditionnels lancers-francs, Kobe Bryant remet le jeu au cœur de l’action avec une superbe passe à 0.4 secondes de la fin pour un dunk d’Earl Clark (51-62).

Gasol oublié, Drummond ressuscité

Tout un symbole, Bryant écrase un énorme dunk en contre-attaque après une belle phase de domination californienne au retour des vestiaires. Les Pistons ratent beaucoup de choses et ne trouvent aucune solution (54-72). Seul Greg Monroe semble pouvoir marquer pour Detroit. En face, Bryant garde trop le ballon, le perd souvent et Gasol est oublié. Discret jusque là, Andre Drummond commence à faire du grabuge dans la raquette. Fort logiquement, les Pistons reviennent (72-78).

Pour arrêter l’hémorragie, les Lakers retrouvent leur adresse à 3 pts, mais cela ne règle pas tous les problèmes. Les Pistons enchaînent les highlights et l’espoir de la victoire avec (88-89). Charlie Villanueva marque par deux fois à 3 pts et on rentre alors dans le money-time. Mike D’Antoni tente un coup en défense : mettre Clark sur Bynum, pour le ralentir. Nash étant complètement dépassé.

Les lancers-francs du money-time

Qui dit money-time, dit Kobe Bryant. L’arrière des Lakers tente une première fois de sauver les meubles, mais il fait air-ball à mi-distance. l’action suivante, il pénètre, marque et obtient la faute. Mais Clark, pourtant encore très bon, ne tue pas le match aux lancer-francs, les Pistons ont alors encore une chance. Bynum tente le coup face aux longs segments de Gasol, mais il fait gamelle.

Mais les Lakers veulent, on le dira presque, donner une ultime chance à Detroit. Nash, pourtant l’un des meilleurs shooteurs de lancer-francs de l’histoire manque ses deux tentatives, soit autant que depuis le début de la saison ! À 1.2 seconde de la fin, Detroit tente un alley-oop désespéré vers Drummond mais c’est manqué de très peu.

Los Angeles l’emporte 97-98, mais ce fut dur, parfois moche, et surtout en aucun cas rassurant pour la suite. Mais cette saison, chaque victoire est plus précieuse que la manière.

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.