À l’entame du mois de décembre, les Nets (11 victoires – 4 défaites) étaient parmi les meilleures équipes de la conférence Est et tout simplement de la NBA.
Mais depuis le 30 novembre dernier, rien ne va plus à Brooklyn avec seulement 3 victoires en 12 matches et surtout 6 défaites à domicile.
Comment expliquer une telle dégringolade ? Comment les Nets sont passés de quasi numéro un de la conférence Est à 7ème avec un bilan tout juste équilibré ? Voici les 4 raisons principales de cette chute au classement.
La ligne arrière maladroite…
Deron Williams et Joe Johnson étaient censés être les fers de lance du jeu de Brooklyn. Mais si les deux extérieurs ont effectivement beaucoup le ballon en main, ils sont malheureusement très maladroits.
Le meneur shoote à 39% tandis que l’arrière est à 42%. Des pourcentages trop faibles, surtout pour Deron Williams et son vilain 30% à 3 points. Même si l’ancien Jazz a eu quelques problèmes physiques, cela n’explique pas tout. Sa sélection de shoot n’est pas toujours claire.
Quand à son partenaire, il a souvent été absent dans le jeu. Très discret, l’ancien Hawk n’a pas encore totalement assumé son statut à Brooklyn. Un Joe Johnson plus adroit et plus scoreur aiderait sans doute Williams, qui pourrait devenir plus passeur, gestionnaire. Et pas un shooteur de plus.
… et un manque d’équilibre
Malheureusement les Nets sont trop portés par le jeu extérieur. C’est un problème depuis le début de saison et quand Brook Lopez s’est blessé fin novembre, les résultats ont chuté brutalement.
Mais avant ça, le pivot n’était pas non plus dominant car il était sevré de ballon. Le jeu collectif des Nets n’est certes pas mauvais mais il manque de variété. La balle ne va pas assez à l’intérieur. Difficile alors de fixer la défense afin de ressortir des ballons propres pour des shoots plus ouverts.
L’équilibre et la cohérence manquent clairement à Brooklyn. Un vrai point d’ancrage doit permettre de stabiliser l’équipe et de trouver de la sérénité. Avery Johnson avait fait ce pari avec Dirk Nowitzki à Dallas, le rapprochant de la raquette pour profiter de sa taille. Un coup de poker gagnant pour des Mavs qui avaient atteint les Finales. Là, il préfère laisser ses extérieurs shooter et rien ne montre qu’il veut changer les choses. Au contraire.
Le symbole Kris Humphries
Symbole de ce manque d’équilibre : Kris Humphries. L’ailier était plutôt bon au mois de décembre avec 8 points et 8 rebonds en 25 minutes. Mais avec l’intronisation d’Andray Blatche dans le cinq, il a complètement disparu de la circulation, ou presque.
Ses rebonds offensifs et son physique manquent aux Nets car Andray Blatche, plus talentueux certes, apporte peu dans ce registre. L’ancien Wizard est plus offensif mais il s’écarte beaucoup, ce qui n’aide pas le jeu des Nets. Un joueur de plus dans le périmètre, c’est rapidement un joueur de trop.
Le banc oublié
De plus, Avery Johnson oublie parfois qu’il possède de bons joueurs sur le banc. Des shooteurs comme Mirza Teletovic ou MarShon Brooks sont sous-utilisés. Les Nets n’ont pas atteint les 100 points, hors prolongation, depuis 7 matches. Ils manquent d’apport offensif et tout miser sur le cinq majeur n’aide pas.
Mais avec quelques minutes pour MarShon Brooks et quelques secondes pour Mirza Teletovic, difficile d’avoir un réel apport. Surtout que leurs venues sur le terrain sont souvent synonymes de match plié. Niveau confiance, on a vu mieux. Là aussi, c’est une piste de plus à explorer pour Avery Johnson, toujours en recherche d’équilibre malgré un effectif d’une grande qualité.