Kobe Bryant et les Lakers en progrès face aux Sixers

Jrue Holiday absent et malgré un Nick Young au top, les Sixers n’avaient pas les armes pour lutter face à des Lakers qui ont fait un très bon match (111-98).

Si Kobe Bryant est toujours aussi impérial, pour une fois les shooteurs étaient de sortie, Dwight Howard a fait 100 % aux lancers-francs et Metta World Peace a battu un record en carrière. Une belle soirée pour Los Angeles, à confirmer bien sûr.

Un World Peace retrouvé

L’un des grands problèmes de la saison des Lakers est aussi celui des ballons perdus. En seulement 7 minutes, ils perdent 6 ballons. Mais ces turnovers traduisent aussi une volonté de courir et de jouer vite. Metta World Peace profite le mieux de cela, mettant ses 3 premiers shoots à 3 pts. Un début de match annonciateur de son excellente performance (19 pts, 16 rbds record en carrière, 4 interceptions).

Mais ce système ne convient pas (encore) à Dwight Howard. Le pivot oublie de dribbler et marche, prend un contre de Kwame Brown et perd des ballons ; il n’est pas dans son match (11-13). En face, Evan Turner et Thaddeus Young se promènent en attaque et enfilent les paniers. Kobe Bryant est lui plus efficace que vendredi contre Washington, avec 11 pts à la fin du premier quart temps (24-28).

Une pluie de 3 pts et du potentiel

Adroits de loin, les Lakers continuent de shooter à 3 pts. Ils auraient tort de s’en priver, surtout qu’Howard rentre enfin dedans. Il court, fait partie de la transition et comme autour de lui, les shooteurs mettent dedans, alors il a plus d’espace. Cet espace, il s’en sert pour dominer et marquer ou donner des passes décisives.

Durant cette bonne période, Darius Morris, avant de retomber sur la cheville de Nick Young en fin de mi-temps, avait réalisé ses meilleures minutes en carrière avec 15 pts à 5/5 au shoot (43-33). Nick Young est d’ailleurs le seul à permettre aux Sixers de ne pas être largués. En quelques minutes, les Lakers laissent entrevoir leur énorme potentiel avec un jeu rapide, simple et efficace. Le 10/15 à 3 pts étant le meilleur exemple (50-60).

Une défense à tester

Après l’attaque, la défense. Bryant et compagnie montrent leur qualités défensives, après la pause, avec un run de 7-0 et de longues minutes sans trouver le chemin du panier pour les Sixers. Les Lakers ne sont pas à l’abri d’une chute d’adresse, ils doivent donc défendre pour assurer un écart stable (64-76).

Mais la crainte d’un manque d’adresse est oubliée avec Chris Duhon et Jodie Meeks. Bryant y va lui aussi de ses paniers toujours plus compliqués (73-87). Le seul vrai danger pour la défense de Los Angeles aura été Young et ses 6 paniers à 3 pts. Holiday a manqué à Philadelphie. Sa maîtrise, ses passes et son apport offensif ont fait défaut au jeu des 76ers. D’autant qu’il n’a pas de véritable back-up.

Kobe Bryant en patron

Malgré ce constat, le début de quatrième quart temps tourne à l’avantage de Philadelphie. mais voilà, quand Bryant reprend les commandes du jeu, les Lakers jouent mieux. Il sert Howard pour deux paniers main gauche, puis Duhon à 3 pts. Ce dernier, dans le rôle de shooteur, aura vraiment été efficace et sobre (85-100). Enfin, dans son exercice favori, le scoring, Kobe tue le match.

Il était devenu le 3ème joueur de l’histoire, avec Michael Jordan et Kareem Abdul Jabbar, a marqué plus de 30 pts dans 5 matches de suite à plus de 34 ans, le voici à 6 désormais et vu sa forme du moment, cela pourrait continuer. C’est aussi son 398ème match à plus de 30 pts en carrière !

Les Lakers s’imposent donc 111-98 dans un match solide où leurs capacités ont rencontré les espoirs de Mike D’Antoni. Quand elle met du rythme dans son jeu et veut jouer vite et bien, cette équipe est séduisante et possède un potentiel illimité. Pour cela, il faudra répéter ce type de match et surtout avoir une adresse extérieure constante.

[videopub https://www.youtube.com/watch?v=GWBi8VsDaO4]

Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.