Lamar Odom retrouve enfin la sérénité

Peut-être qu’un retour aux sources était nécessaire pour Lamar Odom, revenu cet été dans la franchise qui l’avait drafté en 1999. Après une année catastrophique sur les plans personnel et sportif avec Dallas, le néo-Clipper va devoir prouver qu’il est toujours capable de contribuer au succès d’une équipe.

Bonne nouvelle, bien que pas encore prêt physiquement, le meilleur sixième homme 2011 se dit, en revanche, gonflé à bloc mentalement.

« Je vais me remettre la tête sur les épaules, » affirme-t-il au L.A. Times. « Je vais faire en sorte que cette équipe qui m’a redonné ma chance soit fière de moi. »

Car Odom le sait, sa dernière campagne a fait oublier les douze précédentes et il sera attendu au tournant cette saison par tous ceux qui l’estiment cramé.

« Je n’étais pas moi à Dallas. Je ne veux pas me trouver d’excuses. Oui, j’ai vécu une saison horrible. Mais comme j’ai dit à Vinny Del Negro lorsque nous nous sommes rencontrés, laissez-moi vous dire la vérité sur ce qu’il s’est passé dans ma vie et vous pourrez juger à partir de là. »

Un été 2011 dramatique

Il faut dire que la vie n’a pas épargné le champion du monde 2010. A 12 ans, il perd sa mère atteinte d’un cancer. 13 ans après, en 2004, c’est au tour de sa grand-mère qui l’avait élevé. Enfin, deux ans plus tard, son fils de 6 mois décède soudainement.

De quoi anéantir un homme mais Lamar Odom enfouit ses blessures et ne s’en plaint que très rarement publiquement. La douleur, elle, ne disparait pas.

« Beaucoup de gens pensent qu’on oublie tout sur le terrain. Mais parfois, le jeu et le business autour vous blessent plus qu’autre chose. »

S’il avait malheureusement dû apprendre à faire avec, deux drames consécutifs vont faire ressurgir ces douleurs passées.

C’était durant l’été 2011. Au lendemain de l’enterrement de son jeune cousin assassiné à 24 ans, Odom est en voiture avec un ami quand une moto surgit. Le choc est violent et sera malheureusement fatal pour le jeune garçon de 15 ans qui se trouvait au guidon du deux roues.

Pour Odom, ce sont les deux drames de trop.

« Ces deux décès l’été dernier, c’est comme si cela avait fait ressurgir tous ces malheurs que j’ai vécus dans ma vie. Tout est ressorti. Rien que de la douleur. »

Anéanti, il trouve la force de revenir

Plus bas que terre moralement il y a encore 6 mois, Odom l’assure désormais, le chemin a été long mais il va mieux moralement. De nouveau à Los Angeles, il revient pour prouver qu’il peut toujours être le joueur ultra complet qu’il a été durant toute sa carrière, à l’exception d’une seule petite saison.

« J’ai retrouvé cette force en arrivant aux Clippers. Je suis un compétiteur. Le plus important pour moi est que ma famille sache que je vais bien et que je suis au bon endroit. »

Quant à ceux qui s’inquiètent de son état non pas moral mais physique, Lamar Odom leur donne rendez-vous.