Devin Harris : « Vu la politique de la franchise, il était évident que Vince allait partir »

Aux Nets, quand Devin Harris parle, sans être de prophète ses dires sont écoutés avec attention. Sa franchise est unanimement promise aux bas-fonds d’une conférence où son règne de 2002 et 2003 ressemble à un vieux rêve enseveli sous les décombres des catastrophes postérieures.

Devant la presse de la Grosse pomme et du Garden State, la star des Nets, de retour de Chine et au sortir de quelques pick-up games de retrouvaille, a livré ses impressions avec exhaustivité, passant en revue tous les sujets d’actualité. Un seul mot d’ordre : positivisme.

Premier thème abordé avec nos confrères américains, son physique. Harris a pris du muscle, particulièrement des épaules.

« Je me sens plus fort du haut du corps. Mes épaules sont plus puissantes et mes chevilles sont en pleine forme. Je suis concentré sur l’entretien de mon corps car j’avais connu une baisse de régime après le All Star break la saison passée. »

Sur la saison à venir d’une équipe que tous les observateurs annoncent comme le bonnet d’âne de l’Est, Harris s’est voulu rassurant, volontaire et optimiste.

« Personne ne vous voit faire grande chose. C’est une saison particulière et importante pour plein de joueurs en fin de contrat mais je peux vous garantir que ça n’altèrera pas l’esprit d’équipe. C’est dans l’intérêt de chacun de toutes façons. On est jeune, athlétique, énergique, la défense sera notre clef. Les nouveaux joueurs sont plus capables de défendre et c’est une bonne nouvelle. On n’a pas de grands noms mais on a plein de bons joueurs et on va progresser de match en match. »

Quid du recrutement ?

« Je suis fan de Courtney (Lee) depuis le premier jour, les dirigeants aussi et nous sommes heureux de l’avoir. Rafer (Alston) va nous apporter beaucoup, on avait désespérément besoin de ce genre de joueurs. Et Tony (Battie) va nous apporter des muscles et du poids dessous. Cela fait sens. »

Enfin, difficile de ne pas l’interroger sur le départ de Vince Carter pour Orlando. Le Big Three (Kidd-Jefferson-Carter) a perdu sa dernière colonne, ce qui pour le meneur était prévisible.

« Je sentais bien qu’à un moment cela allait arriver, à force d’entendre les rumeurs. Les départs de Jason et Richard ont rendu le sien quasi inéluctable. Vu la politique de la franchise, il était évident que Vince allait partir et que l’argent serait utilisé pour faire venir des jeunes. »