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Boston, une ville dingue de sport

boston-celtics-ambianceL’ambiance qui prévalait au Staples Center pour les Games 1 et 2 n’aura rien à voir avec celle qui règnera au TD Banknorth Garden. Boston est une ville complètement mordue de sport. Il y a deux ans, nous mettions déjà en relief cet antagonisme saisissant. Retour dans l’enfer vert.

Jon Saraceno, reporter pour le quotidien « USA Today », est un inconditionnel de Jim Morrison, le chanteur mythique des Doors. Jon est nostalgique des Sixties. L’époque qui vit les Celtics de Red Auerbach empiler huit titres consécutifs, installant définitivement la franchise du Massachusetts parmi les plus grandes dynasties de l’histoire du sport américain. Lorsque Saraceno croisa Ronny Turiaf au TD Banknorth Garden au lendemain du Game 1 des Finales NBA 2008, il lui demanda tout de go :

« Ronny, que penses-tu de Cedric « Cornbread » Maxwell ? »

Le « Frenchie » ne cacha pas son ignorance.

« Qui ça ? »

Ronnie n’était même pas né quand Maxwell fut élu MVP de la Finale remportée par les boys de Bill Fitch contre Houston (4-2), en 1981. Un jeune Laker comme Andrew Bynum, grand absent de la campagne de playoffs 2008 côté californien, n’avait toujours pas vu le jour lors du dernier affrontement au sommet entre les deux franchises les plus titrées de la Ligue, en 1987… C’est dire le décalage profond entre les grandes gloires du passé et les acteurs de l’édition actuelle. Il n’y a que les fans pour se souvenir des batailles épiques d’autrefois. Les plus anciens n’ont jamais abandonné les Celtics. Ils étaient déjà là il y a plus de vingt ans. A défaut de se transformer en « return to glory », comme le claironnait sans cesse la chaîne ABC, ce retour aux sources ranimait déjà la fièvre verte, the « Green fever », partout dans Boston. Et dans une région s’étendant jusqu’au New Hampshire. John Havlicek, leader du gang de 1968, récupéra le trophée Larry O’Brien à l’aéroport régional de Manchester pour le présenter aux supporters de « Beantown » la veille du coup d’envoi des hostilités en juin 2008. Il s’agissait en fait d’un duplicata : l’original était planqué dans un coffre-fort (un trophée de 24 carats, ça se protège par les temps qui courent avec l’or comme valeur refuge). Une réplique du trophée haute comme un gratte-ciel trônait par ailleurs sur Causeway Street, face au TD Banknorth Garden.

L’union sacrée Celtics-Red Sox-Patriots

Le bunker des Celtics ressemble à un abri anti-atomique. Une masse de béton coulée aux abords de North Station, station de métro déversant 20 000 fans à chaque match de la « Green Team » chez elle. Il y a deux ans, d’immenses portraits du « Big Three » mais aussi de Kendrick Perkins ornaient les murs du Garden sur un fond vert, avec le leitmotiv « Go Celtics. Go Green. » Le maire de la ville, Thomas Menino, souhaitait « changer chaque chose dans Boston pour rappeler que la couleur verte était à nouveau à la mode ». Précaution utile pour une ville qui se parait de rouge en permanence pour soutenir les Red Sox. L’équipe de baseball est une véritable institution outre-Atlantique. Elle réside à Fenway Park, stade doté du fameux « Green monster » (Monstre vert), un mur de 11 m comprenant un tableau d’affichage manuel unique dans les Ligues américaines. C’est le club où naquit la légende de Babe Ruth, la première véritable star des sports américains. Une équipe sacrée championne en 2004 après 86 ans d’attente. Durant les deux premiers matches des Finales NBA 2008, les Red Sox ont atomisé les Mariners de Seattle, à chaque fois devant

38 000 fans. Solidarité avec les Celtics oblige, les fans ont scandé « Beat L.A., beat L.A. ! » à Fenway Park, avant le Match 2 de basket, avant que les coéquipiers de Manny Ramirez n’entrent en action. Les vendeurs de gadgets autour du TD Banknorth Garden proposaient sensiblement les mêmes produits qu’autour du Park.

« Revenez en octobre, on aura les mêmes choses en rouge pour les Red Sox… »

Le pitcher (lanceur) de Boston Jon Lester assista à la victoire des Celtics dans le Game 2 (108-102) en compagnie de son coéquipier David Ortiz. Pour l’ouverture des Finales 2008, également remportée par les Celtics (98-88), plusieurs joueurs des Patriots, l’équipe de football américain triple championne NFL et finaliste malheureuse du Super Bowl 2008 (défaite contre les New York Giants), étaient en coulisses avec le proprio de New England, Robert Kraft. On aperçut ainsi Teddy Bruschi, Vince Wilfork, Kevin Faulk, Richard Seymour, Troy Brown ou encore Ben Watson. Boston est incontestablement la ville la plus sportive des Etats-Unis, surtout si l’on ajoute au trio Celtics-Red Sox-Patriots les Bruins (NHL) qui ont collectionné les titres en hockey sur glace avant 1987.
Kobe a été bien accueilli et traité…

Pendant la Finale 2008, un kid s’est fait attaquer par un rat en jouant au basket à Clement Morgan Park, dans le très chic quartier de Cambridge. Cela n’a pas empêché des milliers de jeunes de déferler sur le City Hall Plaza, un magnifique playground créé de toutes pièces pour les Finales NBA. Un T-shirt géant Celtics identifiait ce site où des étudiants issus des plus grands campus américains ont disputé des pick-up games. Les bars étaient touchés eux aussi par la fièvre verte. La Miller Lite servie dans les restos et autres « sport-bars » prenait une coloration green avec le logo « Lucky » gravé sur la cannette. Un objet appelé à devenir collector en cas de victoire finale ! On ne trouvait pas un seul bar de nuit sans une affiche « Beat L.A. »

Ce tintamarre n’a pas spécialement dérangé l’étoile des Lakers, Kobe Bryant, planqué pendant cinq jours au Ritz Carlton. On l’a vu se balader furtivement, le plus tranquillement du monde, dans les rues de la ville. Quand on lui parla de la rivalité légendaire entre les deux franchises les plus titrées de NBA, il s’exclama :

« J’ai entendu plein d’histoires sur le passé des Lakers et des Celtics. Lorsque je vivais en Italie dans les années 80, mon grand-père m’envoyait les vidéos des Finales. J’ai grandi avec cette rivalité. On prétendait que les hôtels de Boston ne servaient pas les joueurs adverses dans leur chambre… C’est faux. Je peux vous assurer que le room service a été parfait avec moi. Toujours disponible et attentionné. J’aime bien déguster une apple pie avec une crème glacée. On m’en a servi une alors que je ne l’avais même pas commandée… Cool, non ? »

Le MVP de la saison régulière 2007-08 ne perdait pas le sourire, ajoutant :

« Toute la ville de Boston veut gagner ce titre mais pas non plus au point de vomir l’adversaire… Il y a du respect entre les deux franchises et entre leurs fans, pour ce qu’elles sont et pour ce qu’elles représentent. »

Même sentiment chez Phil Jackson qui lança pourtant une polémique au sujet de la blessure de Paul Pierce dans le Game 1, expliquant que l’ailier de Boston avait dû rencontrer des anges pour pouvoir effectuer un retour tonitruant sur le parquet après l’avoir quitté en chaise roulante…

« On me demande si cela me rappelle le come-back de Willis Reed avec les Knicks en 1970. Sauf erreur de ma part, Willis avait manqué deux, voire trois quart-temps avant de revenir sur le terrain. Là, Pierce est sorti sur une chaise roulante et il était déjà sur pied une minute plus tard. Je ne sais pas si des anges sont venus à sa rencontre durant son bref retour aux vestiaires mais il n’avait absolument plus mal ensuite… Peut-être Oral Roberts (ndlr : fameux guérisseur américain) était-il dans le vestiaire avec lui. »

Jackson reprochait donc à Pierce d’avoir joué la comédie. Lorsque le nom du coach des Lakers fut cité et que son image apparut sur les écrans du Garden durant la présentation du Game 2, 20 000 fans déchaînés lâchèrent une bordée de sifflets…

Un énorme respect mutuel

« Boston et Los Angeles sont des rivaux historiques mais pas au point de se haïr comme on a pu le dire ou essayer de le faire croire », reprit Phil Jackson lorsque la presse le sonda sur l’antagonisme Celtics-Lakers. « Je crois que les coaches sont pour beaucoup dans le climat très serein qui règne durant cette Finale. Doc (Rivers) et moi sommes membres de la Positive Coaching Alliance (PCA), une organisation nationale fondée sur l’honneur et le respect que l’on doit au jeu. Quand les coaches se respectent entre eux, les joueurs et les fans en font autant », expliquait l’entraîneur aux dix bagues de champion.

Et puis « l’internationalisation » du roster des Lakers a calmé les fans de « Beantown ». En 2008, Boston se fichait éperdument d’un Vladimir Radmanovic ou d’un Sasha Vujacic. En 1987, les fans hurlaient « I hate L.A. » parce que le starting lineup des Lakers alignait des noms prestigieux, ceux de Kareem Abdul-Jabbar, Magic Johnson, Byron Scott, James Worthy… Autant de monstres sacrés, d’étoiles hollywoodiennes auxquelles

Boston l’ouvrière ne pouvait que vouer une haine tenace. Seulement, la nomination d’un Kobe Bryant comme MVP de la saison régulière au détriment d’un Kevin Garnett eut le ton d’agacer la Nation Celtics. Ainsi, les fans ne cachaient pas leur satisfaction de voir Tom Brady, le quarterback des Patriots, piquer la sublime Gisele Bundchen à Leonardo Di Caprio ! La star de « Titanic », « Gangs of New York » et « Les infiltrés » fut copieusement huée elle aussi lorsque son visage apparut sur les écrans. Un Di Caprio qui ne s’était pas gêné pour s’asseoir sur un T-shirt blanc « Gotta beat L.A. »…

Jack Nicholson, lui, n’avait pas fait le voyage. « You can’t handle the truth » (« Vous ne pouvez pas manipuler la vérité ») est une réplique de Jack dans « A few good men » (« Des hommes d’honneur »). Une réplique qui s’imposait avec force à Boston avec un Paul Pierce s’affichant à 25 points de moyenne avant de s’envoler pour la Californie afin de disputer le Game 3.

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