Si LeBron James a voté Stephen Curry pour le titre de MVP de la saison, les Blazers pourraient également faire de même et couvrir Nikola Jokic de lauriers mérités après une saison fantastique au point de vue individuel.
Avec ses Nuggets classés troisièmes de la conférence Ouest, le pivot serbe sera sans aucun doute l’homme à abattre pour les Blazers lors de ce premier tour des playoffs. Polyvalent à souhait et intenable cette année avec 26 points, 11 rebonds et 8 passes de moyenne, Nikola Jokic n’a tout simplement jamais été aussi bon.
« Jokic peut scorer, il peut passer, il peut trouver le joueur ouvert, il peut faire beaucoup de choses différentes », argumente ainsi Robert Covington. « Donc cette responsabilité ne retombe pas seulement sur Nurk (Jusuf Nurkic) ou Enes (Kanter) ou celui qui défend sur lui. Ça nous revient à tous, parce qu’on ne peut pas laisser Nurk ou celui qui défend sur lui tout seul face à lui. »
« Il n’y a pas de formule magique face aux grands joueurs »
Les Blazers vont effectivement devoir être prêts à aider et opposer des prises à deux sur la tour de contrôle serbe des Nuggets. Mais attention également à ne pas trop le serrer de près car, avec sa vista, Nikola Jokic peut trouver le joueur démarqué en un clin d’oeil, avec une précision chirurgicale. Peu importe la situation…
« Il n’y a pas de formule magique face aux grands joueurs », reprend Terry Stotts. « Notre défi face à lui, c’est qu’il est plus qu’un scoreur. Il a une grande capacité à rendre ses coéquipiers meilleurs. Sa qualité de passe est aussi dangereuse que sa capacité à marquer. Il porte le ballon dans toutes sortes de positions différentes. Il y a une telle variété dans son jeu qu’on ne peut pas se contenter de lui en enlever une partie, car il fait tellement de choses. »
La bonne nouvelle pour Rip City, c’est que Jusuf Nurkic est en pleine santé pour arriver en playoffs, avec 12 points, 10 rebonds et 4 passes de moyenne depuis son retour de blessure. Les deux anciens coéquipiers de Denver vont s’affronter dans un duel de mammouths dans la peinture, un duel essentiel si Portland veut créer la surprise. C’est en tout cas une différence majeure par rapport à la série, remportée sur le fil par les Blazers, en 2019.
« Avoir Nurk va nous permettre d’avoir un joueur costaud face à lui. La défense de Nurk et celle d’Enes sont différentes et l’avoir avec nous pour cette série va nous permettre d’opérer différemment par rapport à la série de 2019. »
Ce qui est certain, c’est que Portland sait pertinemment que son succès passera d’abord et avant tout par la défense. Equipe offensive par définition, avec sa traction arrière Damian Lillard – CJ McCollum qui peut artiller de partout, les Blazers vont devoir se faire violence de l’autre côté du terrain, à défaut de quoi, ils passeront rapidement à la trappe. Comme la saison passée, sortis dès le premier tour…
« La manière de battre Denver, c’est de jouer dur en défense », confirme Norman Powell. « On ne peut pas se reposer sur nos tirs extérieurs. Si on a des positions ouvertes, on va évidemment les prendre avec confiance mais on ne peut pas essayer de les battre en misant tout sur l’attaque. Il va falloir amener l’intensité défensive et la concentration, ce qui nous permettra d’être dans le flot du match et de trouver des bons tirs. »
« L’avantage de taille ne me dérange pas vraiment »
Portland compte donc beaucoup sur ses deux ailiers, Robert Covington et Norman Powell. Ce dernier assure qu’il ne va pas rechigner à défendre sur des joueurs plus grands que lui, probablement Michael Porter Jr.
« J’ai déjà défendu sur des joueurs plus grands que moi par le passé. Avec Toronto, j’ai défendu sur Kristaps Porzingis un match. L’avantage de taille ne me dérange pas vraiment », assure-t-il. « Il s’agit de physique, de dureté, de cran pour rendre chaque possession et chaque prise de balle difficile. J’ai défendu sur Paul George en playoffs et il avait l’avantage de taille. Il faut constamment jouer physique avec eux. »
Dans le même registre, Robert Covington va essayer de retrouver l’impact de sa dernière épopée de playoffs, l’an passé avec les Rockets, durant laquelle il avait tourné à 11 points, 5 rebonds, 2 interceptions et 1 contre de moyenne, le tout à un scintillant 50% de réussite à 3-points. L’ailier vétéran apprécie d’ailleurs d’être accompagné par Norman Powell pour cette nouvelle aventure qui s’annonce.
« L’intensité, l’attention aux détails, [Powell] apporte beaucoup de choses et puis, son leadership en tant que vétéran. Il a une présence important pour nous car il a déjà connu des succès significatifs. Depuis qu’il est avec nous, il nous a porté à un niveau supérieur. »
Fil rouge de leur saison, et à vrai dire de l’ère Stotts – Lillard à Portland, la défense des Blazers va être testée d’entrée de jeu par Nikola Jokic et les Nuggets. La blessure malheureuse de Jamal Murray en cours de saison a accentué la pression sur les épaules du Serbe, plus que jamais la plaque tournante de son équipe.
« Une des choses qui est sous-estimée en défense, c’est que c’est un talent, comme être bon en attaque est un talent », conclut Terry Stotts sur NBC Sports. « La défense, c’est plus que jouer dur. Je pense que ça implique des qualités physiques aussi. L’expérience est importante aussi, l’aspect mental. C’est pour ça que les joueurs vétérans sont souvent de meilleurs défenseurs que les jeunes joueurs, parce qu’eux n’ont pas l’expérience ou le mental. Je pense vraiment qu’il faut avoir une dureté mentale, une forme de fierté. Cela dit, tout le monde ne peut pas aller sur le terrain et dire qu’ils sont de grands défenseurs. C’est un talent, à la fois physique et intuitif. »
Tirs | Rebonds | |||||||||||||
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Joueurs | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Bp | Int | Ct | Fte | Pts |
Anfernee Simons | 70 | 32.7 | 42.6 | 36.3 | 90.2 | 0.4 | 2.3 | 2.7 | 4.8 | 2.0 | 0.9 | 0.1 | 1.7 | 19.3 |
Shaedon Sharpe | 72 | 31.3 | 45.2 | 31.1 | 78.5 | 0.9 | 3.6 | 4.5 | 2.8 | 2.1 | 0.9 | 0.2 | 1.7 | 18.5 |
Deni Avdija | 72 | 30.0 | 47.6 | 36.5 | 78.0 | 1.5 | 5.7 | 7.3 | 3.9 | 2.7 | 1.0 | 0.5 | 2.4 | 16.9 |
Jerami Grant | 47 | 32.4 | 37.3 | 36.5 | 84.9 | 0.6 | 2.9 | 3.5 | 2.1 | 1.4 | 0.9 | 1.0 | 2.3 | 14.4 |
Deandre Ayton | 40 | 30.1 | 56.6 | 18.8 | 66.7 | 3.1 | 7.1 | 10.2 | 1.6 | 1.7 | 0.8 | 1.0 | 2.2 | 14.4 |
Scoot Henderson | 66 | 26.7 | 41.9 | 35.4 | 76.7 | 0.8 | 2.2 | 3.0 | 5.1 | 2.7 | 1.0 | 0.2 | 2.7 | 12.7 |
Toumani Camara | 78 | 32.7 | 45.8 | 37.5 | 72.2 | 2.2 | 3.6 | 5.8 | 2.2 | 1.4 | 1.5 | 0.6 | 2.9 | 11.3 |
Dalano Banton | 67 | 16.7 | 39.1 | 32.4 | 72.8 | 0.4 | 1.6 | 2.0 | 2.4 | 1.3 | 0.6 | 0.5 | 0.9 | 8.3 |
Matisse Thybulle | 15 | 20.8 | 47.7 | 43.8 | 46.7 | 0.9 | 2.5 | 3.5 | 1.9 | 0.9 | 2.2 | 0.6 | 0.9 | 7.5 |
Donovan Clingan | 67 | 19.8 | 53.9 | 28.6 | 59.6 | 3.2 | 4.6 | 7.9 | 1.1 | 1.1 | 0.5 | 1.6 | 2.8 | 6.5 |
Robert Williams | 20 | 17.6 | 64.1 | 33.3 | 88.2 | 1.8 | 4.2 | 5.9 | 1.1 | 0.9 | 0.7 | 1.7 | 1.6 | 5.8 |
Jabari Walker | 60 | 12.5 | 51.5 | 38.9 | 69.0 | 1.0 | 2.5 | 3.5 | 0.6 | 0.6 | 0.6 | 0.1 | 1.5 | 5.2 |
Duop Reath | 46 | 10.2 | 42.2 | 32.1 | 90.9 | 1.0 | 1.0 | 2.0 | 0.6 | 0.3 | 0.3 | 0.3 | 0.9 | 4.2 |
Kris Murray | 69 | 15.1 | 41.9 | 22.5 | 45.6 | 1.1 | 1.5 | 2.6 | 1.0 | 0.6 | 0.5 | 0.2 | 1.0 | 4.2 |
Taze Moore | 2 | 9.9 | 20.0 | 25.0 | 50.0 | 2.0 | 2.0 | 4.0 | 0.5 | 1.0 | 1.0 | 0.0 | 0.0 | 3.0 |
Rayan Rupert | 52 | 8.8 | 40.8 | 27.1 | 76.7 | 0.5 | 0.8 | 1.3 | 0.5 | 0.6 | 0.3 | 0.1 | 0.7 | 3.0 |
Sidy Cissoko | 5 | 12.0 | 33.3 | 0.0 | 66.7 | 1.0 | 1.2 | 2.2 | 1.8 | 1.8 | 0.2 | 0.2 | 0.8 | 2.0 |
Bryce Mcgowens | 13 | 2.5 | 28.6 | 0.0 | 83.3 | 0.2 | 0.1 | 0.2 | 0.2 | 0.3 | 0.1 | 0.0 | 0.2 | 1.0 |
Justin Minaya | 19 | 5.3 | 38.1 | 20.0 | 0.0 | 0.3 | 0.3 | 0.5 | 0.4 | 0.3 | 0.3 | 0.1 | 0.6 | 0.9 |