La crise sanitaire liée au Covid-19 est aussi économique et sociale, et les inégalités se sont creusées au fil des mois. À Oakland, Stephen Curry et son épouse Ayesha ont ainsi décidé de se concentrer sur leur fondation baptisée Eat. Learn. Play. pour que les enfants et les familles de milieux défavorisés puissent manger à leur faim, et ainsi se concentrer sur leurs études, mais aussi les activités extra-scolaires.
Créée en 2019, elle a vu son activité décuplée par la pandémie, et le San Francisco Chronicle nous apprend que la fondation a distribué… 16 millions de repas en un an ! Cela représente environ 45 000 repas par jour.
« C’est vraiment dingue » a réagi le meneur des Warriors. « On a pu se mobiliser rapidement, et on ne s’attendait pas à avoir un tel impact. On l’a lancée il y a un an et demi, mais il y a tellement d’enfants qui sont dans le besoin. C’était alarmant, et nous sommes très heureux du travail effectué, mais c’est difficile à célébrer car cela signifie que les besoins sont immenses. C’est la dichotomie de la situation. »
Autre combat : l’illettrisme
Avec 25% des enfants d’Oakland qui ne mangent pas à leur faim, le besoin était effectivement immense, et comme les écoles sont fermées, la fondation s’est attachée à livrer les repas à domicile. Il a fallu mettre en place une logistique monstre dans un temps record, et le résultat est à la hauteur.
« C’est inimaginable » résume Ayesha Curry. « C’est comme si on était passé du stade de nourrisson à celui d’un enfant de dix ans, sans phase de développement. On a dû apprendre très vite à nous adapter et anticiper. »
La prochaine étape sera de se concentrer sur l’illettrisme et l’alphabétisation, et dès l’élémentaire puisque selon les chiffres publiés par la fondation, seuls 18% des enfants noirs et 24% des enfants latinos des écoles d’Oakland ont le niveau de lecture requis dans leur classe d’âge, contre 75% des enfants blancs.