Une classe d’écart

Comme tout le monde, on voudrait du suspense. Comme tout le monde, on aimerait que LeBron James nous refasse le coup du Game 5 face aux Pistons. Mais en face, il ya San Antonio et son fameux « Big Three ».
A la pause, il n’y a déjà plus de suspense. Les Spurs mènent 58-33. A eux trois, Parker, Ginobili et Duncan ont déjà inscrit 43 pts. C’est 10 de plus que tous les Cavs réunis.
La suite sera du même tonneau. Au début du money time, il ya encore + 27. Tony Parker est insolent d’adresse (30 pts, 13/20 aux tirs, et même 1/1 à 3 pts) et de vitesse (ni Snow, ni James, ni Hughes, Ni Gibson ne parviennent à l’arrêter!). Tim Duncan noircit la feuille de stats (23 pts, 9 rbds, 8 pds). Manu Ginobili (25 pts) fait jouer son métier comme sur cette action à 4 pts sur Daniel Gibson.
« C’est dur de rester concentrés quand on a autant d’avance » sourit TiPi, après la belle remontée des Cavs, qui finalement s’inclinent 103-92.
Contrairement à Parker, on croit plutôt que c’est difficile de jouer un basket de rêve pendant 48 minutes.
Car la façon dont jouent les Spurs est exceptionnelle. En attaque et en défense, c’est un récital. En attaque, TiPi donne le tempo par sa vitesse. En défense, la press tout-terrain perturbe la montée de balle, tandis que le duo Bowen-Duncan fait déjouer LeBron James.
Rapidement limité par les fautes, « King James » n’a rien pu faire. Du banc, il a assisté au massacre. « Il faut que les gars s’adaptent lorsque je ne suis plus sur le terrain » regrette-t-il.
Mais sans lui, Cleveland ne serait même pas en playoffs. Sans lui sur le parquet, San Antonio déroule en attaque et peut se relâcher en défense.
A Cleveland, les fans portent le T-Shirt « Witness » lié aux pub’ Nike pour montrer qu’ils sont témoins de l’éclosion de LeBron.
Aujourd’hui, après deux matchs, c’est LeBron qui fait figure de simple témoin dans ces Finals.