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Entre reprise de la saison et aide humanitaire, le printemps chargé de Bismack Biyombo

Vice-président du syndicat des joueurs, le pivot des Hornets, qui évoque également la situation sanitaire en République démocratique du Congo, est convaincu que la saison ira à son terme.

Confinement ou pas, Bismack Biyombo est souvent sur tous les fronts. Depuis la suspension de la NBA, le pivot de Charlotte est resté actif entre ses entraînements quotidiens, dont certains sont publiés sur ses réseaux sociaux, son rôle de vice-président du syndicat des joueurs et sa fondation qui vient en aide aux habitants de son pays, la République Démocratique du Congo, le tout désormais accompagnés de ses trois frères et trois sœurs, rapatriés chez lui, à Charlotte, depuis le début de la pandémie.

Sa fondation a récemment réussi à réunir et envoyer pour un million de dollars de matériel médical pour permettre aux hôpitaux et cliniques congolais de pouvoir faire face à une potentielle crise sanitaire à cause du Covid-19. Avec notamment 10 000 masques, près de 800 combinaisons de protection pour le personnel soignant mais aussi des lits médicalisés, entre autres.

La pandémie actuelle permet de mettre en lumière son engagement, mais cette volonté de Bismack Biyombo de soutenir les siens ne date pas d’hier. Chaque été depuis le début de sa carrière, il a également organisé des camps de basket, invité des joueurs de tous horizons et apporte ainsi à chaque fois sa pierre à l’édifice dans le développement du basket congolais, sous tous ses aspects.

Pour BasketUSA, Bismack Biyombo a pris le temps d’évoquer le déroulement de ses récentes actions à but humanitaire en République Démocratique du Congo (RDC) et parle aussi de l’évolution de l’état d’esprit général entre les joueurs, propriétaires et dirigeants de la NBA au sujet d’une éventuelle reprise de la saison. Pour lui, ça ne fait aucun doute, celle-ci ira à son terme. Reste à savoir quand le « NBA Circus » sera autorisé à repartir…

« Je ne me voyais pas envoyer une vidéo au pays pour motiver les gens, les inviter à rester chez eux. Donc le peu qu’on pouvait faire, c’est préparer ces cliniques, ces hôpitaux au cas où ce virus venait à nous frapper avec une ampleur incontrôlable »

Bismack, que pouvez-vous nous dire de la situation sanitaire sur place en RDC ?

La situation sanitaire, comparativement aux années passées, est plutôt meilleure pour les gens au pays. On continue à rassembler nos efforts, que ce soit avec ma fondation, le gouvernement ou toute autre personne de bonne volonté. La réalité est que nos hôpitaux et cliniques ne peuvent pas remplir les conditions pour faire face à ce virus. On pense qu’il n’y aura pas plus de cas et on espère que le gouvernement va contrôler un peu plus cette pandémie. Au début on a eu une quarantaine de cas positifs, ça augmenté depuis mais aujourd’hui ça semble s’être stabilisé d’après les informations que j’ai reçues. Notre objectif est simplement devenu de continuer ce qu’on avait commencé il y a de cela deux ans, à savoir réhabiliter des hôpitaux, des cliniques à gauche à droite. Quand on a fait ça, on ne pouvait savoir qu’il y avait un virus de ce genre qui allait arriver. L’an passé, on a fait trois hôpitaux, une donation pour monter une clinique mobile dans l’Est du pays. Cette année, on devait être dans la continuité.

À quel moment avez-vous accéléré le processus pour aider votre pays à faire face au virus ?

En mars, après mon dernier match de la saison, on était en train de voir comment on pouvait avoir un impact sur la population et faire le nécessaire, selon nos possibilités. On a donc décidé d’envoyer quatre containers avec des équipements médicaux, des masques, des combinaisons pour les docteurs… On a voulu faire le plus qu’on pouvait, parce qu’on sait aussi que c’est difficile de dire à la population de rester à la maison si plus de 70% des gens sont pauvres. Pour ceux qui n’ont pas de travail, c’est aussi très difficile. Je ne me voyais pas envoyer une vidéo au pays pour motiver les gens, les inviter à rester chez eux. Donc le peu qu’on pouvait faire, c’est préparer ces cliniques, ces hôpitaux au cas où ce virus venait à nous frapper avec une ampleur incontrôlable.

Comment vous organisez-vous pour tout distribuer et quels sont les premiers retours ?

On a un container pour Lubumbashi (près de 1.8 million d’habitants), un autre pour Kolwezi, qui est une autre ville minière et on a deux containers à Kinshasa, la capitale, où la population est plus nombreuse, environ 13 millions d’habitants. Donc l’objectif était de voir un peu comment on pouvait faire dans ces villes. On travaille ensuite avec les gens qui sont sur le terrain, qui vont dans les cliniques et les hôpitaux. On a fini la rénovation de notre première clinique la semaine passée. Lorsqu’on y va, on regarde ce qui leur manque et avant d’installer de nouveaux équipements, on repeint l’intérieur et on fait le tour de tout, que ce soit les toilettes, s’il faut arranger un plafond… On fait tout le nécessaire afin que ce soit propre lorsque les nouveaux équipements sont en place afin qu’ils puissent rester longtemps et fonctionner dans de bonnes conditions. Malheureusement, on ne peut pas tout faire, mais certains hôpitaux ont juste besoin de masques, ou de combinaisons, oxygène, donc c’est comme ça qu’on fonctionne, on essaie de parer aux besoins. Là, on va commencer notre deuxième phase, à savoir de refaire la clinique de Kolwezi puis à Kinshasa aussi comme le container est déjà sur place. L’idée c’est de donner au personnel les meilleures conditions de travail possible afin qu’on puisse continuer à aller dans la bonne direction. Parce que la réalité, c’est que même s’il n’y avait pas de virus, on continuerait à faire notre travail. Ce n’est pas parce qu’il y a le virus qu’on le fait. On fait ça depuis longtemps et ça va continuer comme ça.

Trouvez-vous que la situation a globalement été bien gérée par le pays ?

Je crois que ça a été bien géré, aussi parce qu’on a de bons docteurs au pays. Lorsqu’il y a eu la crise d’Ebola, c’est l’un de nos docteurs qui a trouvé le vaccin que l’on est en train d’utiliser. On a de bons docteurs, ils sont mieux placés, ont dû faire face à plusieurs situations et plusieurs virus par le passé. Donc je trouve que ça a été très bien géré et j’espère que ça va continuer comme ça, et qu’on aura le moins de cas possibles le mois prochain.

« Je crois que les joueurs sont globalement beaucoup plus optimistes quand même. Je dirais même que tout le monde veut jouer »

Vous envisagez toujours de vous y rendre cet été ?

Sincèrement, je ne sais pas comment cet été va se passer. Parce que vu que je suis également vice-président du syndicat des joueurs, on ne sait pas encore si on va jouer, quand est-ce qu’on va jouer. Aux États-Unis, tout est en train de rouvrir. On ne sait pas si le virus va prendre une autre ampleur ou si on va devoir encore tout refermer. Il y a beaucoup de points qui restent sans réponse. Dès que ce sera plus clair, on aura une idée de la façon dont on peut s’organiser. Mais pour cet été, franchement, je ne sais pas si j’aurais la chance de pouvoir rentrer à la maison, continuer à faire ce qu’on fait. De toute façon, même si je n’y suis pas, je crois que notre travail continue toujours, notamment avec les jeunes. On a déjà envoyé nos équipements sur place, parce qu’on fait aussi des camps de basket avec les jeunes. Tout ce dont les gens peuvent avoir besoin est déjà sur place. Et puis on espère aussi qu’il y aura un vaccin, mais on ne sait pas encore quand. C’est l’autre point d’interrogation. Mais même de loin, on continue à faire le peu qu’on peut, à aider la jeunesse et la population. C’est le plus important.

Quel est votre rôle en tant que vice-président du syndicat des joueurs depuis le début de cette crise ?

Je recueille les avis et les idées des joueurs, ce qu’ils pensent de la situation. J’en discute avec mes collègues. On aborde aussi les idées qui nous viennent de la ligue, pour voir ce qui peut nous intéresser ou pas. Pour l’instant, tout le monde dépend du gouvernement américain. On est en train d’espérer que le gouvernement puisse contrôler la situation complètement. À partir de là, ça nous donnera une idée de la date à laquelle on pourra rejouer. Mais mon rôle, c’est exactement ces deux choses-là, recueillir les avis des joueurs et défendre leurs positions. Je ramène aussi mon expérience en tant que joueur international, notamment s’il y a des joueurs étrangers qui veulent rentrer chez eux, voir comment on peut les protéger, leur donner l’opportunité de rentrer chez eux, tout en sachant que si la ligue reprenait, qu’ils devaient revenir mais que les États-Unis ne permettent pas que les gens de tel ou tel pays puissent revenir, on essaie d’encadrer tout ça. Quelles décisions prendre, comment le gouvernement peut nous aider, tout ça. Donc ça a essentiellement tourné autour de ça en ces temps critiques pour tout le monde.

Vous avez alors géré le rapatriement de Sekou Doumbouya ?

Tout est géré par le syndicat des joueurs, mais en ce qui le concerne, il est rentré à l’époque où il avait encore la possibilité de le faire. À ce moment-là, on n’avait pas encore suffisamment d’informations. J’en ai parlé aussi avec Nicolas Batum avant hier matin. Il me posait un peu des questions concernant sa famille. Maintenant on sait quand même mieux naviguer avec les informations qu’on a en main.

Quel le climat général du côté des joueurs ?

Je crois que les joueurs sont globalement beaucoup plus optimistes quand même. Je dirais même que tout le monde veut jouer. Que ce soit les joueurs, les propriétaires de franchises ou la ligue. C’est dans ces temps qu’on prend vraiment conscience de l’importance de la présence du sport dans la société. Le sport a un énorme impact sur le monde entier et je crois qu’on a tous besoin de ça. On a tous réalisé ça. On le voit notamment chez les joueurs, et moi avec tous les gens avec qui je parle, ils continuent de s’entraîner tous les jours. Bien qu’il n’y ait pas de salle de disponible pour s’entraîner vraiment au basket, mais au moins au niveau physique, tout le monde se prépare. Je m’entraîne chaque matin du lundi au vendredi, et le samedi et dimanche je passe un peu de temps en famille. Donc tous les joueurs se préparent en espérant pouvoir revenir sur les parquets et finir la saison.

« On aime tous le basket, mais il faut pouvoir protéger tout le monde, les joueurs, les fans, tout le monde. Le sport est là pour rassembler »

C’est aussi votre état d’esprit ?

Oui, bien sûr. C’est pour ça que je m’entraîne. Je fais de la musculation, j’ai commencé à mettre quelques vidéos sur ma page Instagram, pour m’amuser aussi un peu avec les fans, vu qu’on n’a pas la chance de se connecter dans la vraie vie. Avant-hier j’ai fait un live pour parler avec des fans du monde entier. Pour revenir à la question, je pense qu’il y a une réelle opportunité pour qu’on puisse rejouer et finir cette saison. Quand ? Ça ne je n’en ai aucune idée, c’est difficile de le dire. Même Adam Silver lui-même n’a pas cette réponse.

Et le camp des dirigeants des franchises et de la NBA qui prendra la décision, les sentez-vous optimistes ?

Les dirigeants et la NBA prennent des décisions, mais en tant que syndicat, le NBPA doit aussi donner son accord. La majorité des propriétaires est optimiste. C’est pour ça qu’on fait tout pour trouver un moyen de reprendre, que ce soit de rassembler toutes les équipes à Las Vegas ou à Orlando. On ne sait pas encore quelle forme ça prendra, mais je dirais qu’on est tous plutôt optimistes. Comme il n’y a pas encore de vaccin, ou quelque chose qui pourra davantage nous protéger que maintenant contre ce virus, on doit aussi rester patients. On aime tous le basket, mais il faut pouvoir protéger tout le monde, les joueurs, les fans, tout le monde. Le sport est là pour rassembler donc il faut que ça continue à être comme ça,

Vous avez un discours rassurant quant à une reprise alors qu’il y aussi un vent de pessimisme, avec notamment les déclarations du Shaq hier mais aussi de joueurs qui ne voient pas comment ça pourrait reprendre…

C’est vrai, ça évolue aussi chaque jour, dans un sens comme dans l’autre. C’est sûr qu’il y a des joueurs qui pensent ça, mais en réalité, si on dit que la saison va reprendre, vous verrez que tout le monde sera prêt. Les fans, même s’ils doivent rester à la maison, ils nous regarderont et ils trouveront un moyen de manifester leur soutien. Surtout, ils retrouveront leur sport, les joueurs qu’ils aiment voir jouer, la compétition à la télé. Je crois qu’à la vue de la situation, c’est suffisant et ce sera déjà très bien. Que ce soit avec ou sans fans, tout ce qui nous permettra de protéger et les joueurs et les fans, si on peut finir la saison, je suis pour.

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