Les Nets et la tentation du « very small ball »

La question va rapidement se poser puisque Kyrie Irving pourrait rejouer dès jeudi soir : les Nets pourraient imiter les Rockets et se laisser tenter par une rotation « very small ball » avec trois arrières, mais aussi des ailiers pour jouer sous les panneaux. À Houston, c’est désormais P.J. Tucker et Robert Covington qui forment la plus petite doublette d’intérieurs de la NBA, mais face aux Raptors, les Nets ont prouvé qu’ils pouvaient faire aussi bien, ou tout du moins aussi petit pendant quelques minutes.

« Je ne serais pas surpris si on voyait davantage de cinq de petite taille. C’est juste une tendance actuellement » explique Joe Harris qui a goûté au poste d’ailier-fort. « Aujourd’hui, je suis là à poser des écrans dans des actions importantes. Je n’aurais jamais imaginé devenir un gars qui pose des écrans, mais c’est comme ça. C’est comme si je faisais du pick-and-pop en permanence. »

Pour accompagner Joe Harris au poste 4, Kenny Atkinson avait choisi Wilson Chandler, ailier de formation, pour les quatre dernières minutes face à Toronto.

« Je n’aurais jamais imaginé jouer ailier-fort en NBA mais c’est la direction prise par la NBA » répète Joe Harris au New York Post. « Plus la saison avance, plus les équipes tentent tout ce qui est nécessaire pour gagner. Parfois, ça passe par des cinq de petite taille. Les gars ne postent plus leurs joueurs. C’est ce que montrent les stats avancées. À chaque fois que vous postez un joueur, l’efficacité est moins élevée. Ce sont des tirs plus difficiles. Les gars sont assez costauds, assez athlétiques et assez grands, et ils peuvent défendre au poste bas. »

« On a la possibilité de jouer petit, et même très petit »

Alors que les Nets possèdent Jarrett Allen et DeAndre Jordan au poste 5, Kenny Atkinson pourrait donc privilégier la mobilité, la vitesse et la polyvalence. « La question la plus importante, c’est de savoir qui termine le match. C’est LA question : comment finir les matches ? » s’interroge le coach de Brooklyn. « On a la possibilité de jouer petit, et même très petit. C’est l’une de nos possibilités. On doit trouver des solutions. C’est difficile de savoir tant qu’on ne sait pas ce qu’on a dans les mains. »

Kenny Atkinson doit effectivement composer avec de nombreuses blessures depuis le début de saison, et le technicien des Nets bricole et apprend à connaître les qualités de son effectif et les combinaisons les plus efficaces.

« Je commence à découvrir l’équipe. Je sais, on en est à la coupure du All-Star Game, et on devrait connaître son équipe. Mais ce n’est pas facile… Il y a de nouveaux joueurs, que je commence à mieux connaître. C’est pour ça que plus on en est ensemble, mieux c’est. Le talent est là » assure ainsi l’entraîneur.

« Le talent est là » mais le plus grand des talents n’a toujours pas posé un pied sur le parquet du Barclays Center, et il s’agit de Kevin Durant, un habitué des « cinq de la mort » basés sur la polyvalence, et sans véritable pivot.