Hier soir, alors que rookies et sophomores s’amusaient sur le terrain, leurs aînés s’étaient rassemblés en compagnie des propriétaires et de David Stern pour discuter du nouvel accord qui menace la prochaine saison NBA.
LeBron James prenait ainsi la parole au nom des autres joueurs pour rappeler que les exigences de l’autre camp étaient absurdes. Mais, dans les moments importants, c’est Derek Fisher qui a pris les choses en main.
Le meneur des Lakers a tenté de raisonner tout le monde et, sous son impulsion, les négociations se sont un peu réchauffées.
D’entrée de jeu, LeBron James attaquait fort, selon CBSSports.
« Ça a été un système à 57% depuis des années, » expliquait l’ailier du Heat en référence aux 57% garantis aux joueurs sur les salaires et bénéfices de la ligue. « Ça a toujours été un système à base de contrats garantis. Qu’est-ce que vous voulez ? Où pensez-vous que nous allons ? »
Derek Fisher dans le rôle du vieux sage
Visiblement, Derek Fisher est ensuite venu adoucir les choses en expliquant qu’un meilleur partage des revenus était sans doute nécessaire. Quant au fait que les contrats ne soient plus garantis, il s’y opposait, tout comme Billy Hunter, directeur exécutif de l’Association des joueurs.
L’argument du meneur, c’est que les contrats sont tous négociés par les clubs et que s’ils ne veulent pas les garantir, ils le peuvent, en accord avec le joueur.
Réponse des franchises : ce moyen permettrait « de les protéger d’eux-mêmes » et donc des mauvais contrats qu’ils pourraient accorder, avant de les regretter. L’argument est tout de même assez faible. Le risque fait partie du jeu et le long-terme introduit par les contrats garantis est important, non seulement pour le club mais aussi pour les joueurs.
Les propriétaires adoucissent leur position
Du coup, la réunion s’est terminée sur une note positive avec des propriétaires qui ont « adouci leur position », selon les propres mots de Billy Hunter. Celui-ci va d’ailleurs rencontrer David Stern pour fixer les prochaines réunions de travail. Il appartient désormais aux dirigeants de franchises de fournir une contre-proposition aux joueurs, sans qu’on sache si le hard-cap envisagé est toujours d’actualité.
Quatre mois avant l’expiration de l’actuel accord entre la ligue et les joueurs, le fait que les propriétaires soient divisés sur la question pourrait également jouer sur les négociations. Les joueurs, eux, estimeraient que Billy Hunter ne s’est pas assez bien entouré pour faire face et commenceraient à douter de ses aptitudes à mener son monde.
Avoir deux camps aux opinions variées peut sans doute aider à résoudre le conflit. Car deux blocs soudés qui s’affrontent sur des positions fermes, cela aurait inévitablement conduit au lock-out.
Est-ce qu’on va pour autant éviter l’annulation de la saison prochaine ? Rien n’est moins sûr. Hier soir, tout le monde semble pourtant avoir fait un pas dans la bonne direction.