Pour éviter « d’avoir l’air con », Khris Middleton n’annonce aucun objectif

Une des questions qui arrive le plus rapidement lors des « media day » des différentes équipes porte sur les objectifs pour la saison à venir. Et il ne faut alors pas se tromper pour les plus ambitieux, sous peine d’avoir l’air bête quelques mois plus tard, quand l’équipe est loin du compte.

Les Bucks peuvent en témoigner, eux qui annoncent depuis quelques temps avoir leur place dans le Top 4 de la conférence Est, sans jamais parvenir à passer un tour de playoffs.

« On parlait de 50 ou 60 victoires, peu importe. Et ce n’est pas arrivé pour l’instant », constate Khris Middleton, cité sur le site Woelfel’s Press Box. « Donc pour moi – je déteste le dire – mais on a eu l’air cons par le passé à dire qu’on allait faire ci ou ça sans assumer derrière. »

Point positif : « les gars sont motivés par ça, pour y arriver cette fois-ci ». Sans avoir besoin de l’annoncer donc. Pourtant il y a bien un objectif au sein de la franchise, et ce ne sont pas les joueurs qui vont le dévoiler, mais les propriétaires.

« Écoutez, l’an passé j’ai été en grosse déprime après notre défaite au Game 7 (contre Boston au premier tour) », explique l’un d’entre eux, Marc Lasry. « Je pense qu’on avait les moyens de gagner, mais on n’a pas réussi. Pour cette année, on espère aller au moins au deuxième tour, mais on espère surtout aller en finale de conférence. »

« Tout dépend un peu de ce que font les autres équipes »

« Tout le monde veut la même chose », avoue tout de même l’actionnaire. « Mais je pense qu’on est en bonne position et qu’on peut y arriver. » À condition de passer sur Boston, Philadelphie ou Toronto, voire même plusieurs d’entre eux. « On peut argumenter sur notre place, 1er, 2e, 3e ou 4e, mais si on reste en bonne santé et qu’on joue à la hauteur de notre potentiel, on sera une des deux ou trois meilleures équipes. » Sauf que, comme il le dit lui-même, tout le monde veut la même chose.

« Tout dépend un peu de ce que font les autres équipes », tempère-t-il. « Est-ce que ça va prendre à Toronto ? On parlait aussi entre nous de Boston et du fait que leurs jeunes vont moins jouer que l’an passé. Est-ce que ça va créer des problèmes ? Il y en a beaucoup, mais pas chez nous je pense. On est plutôt bien nous. »

Un enthousiasme partagé par Jamie Dinan, autre actionnaire : « Mon avis est biaisé évidemment, mais je pense qu’on peut tenir tête à n’importe quelle équipe à l’Est. Avec Coach Bud, avec tous ces joueurs qui ont muri et progressé, on peut être bons. Je suis optimiste. »

Mais il va falloir que la mayonnaise prenne avec le nouvel entraîneur justement, Mike Budenholzer. Il y a plutôt intérêt d’ailleurs puisque Khris Middelton peut tester le marché l’été prochain, où se trouveront également Eric Bledsoe et Malcolm Brogdon notamment. En clair, c’est peut-être la dernière chance d’un groupe qui pourrait exploser dans un an.

« Il y a de la pression chaque année, mais on sent qu’on a nos chances maintenant », résume l’ailier. « On a tout traversé : les saisons à 15 victoires, les défaites au premier tour, les saisons sans playoffs, les changements d’entraîneur en cours de saison. Donc maintenant on devrait être prêts à se battre pour passer au niveau supérieur. »