Ben Simmons et les 76ers découpent les Spurs chez eux

On s’est demandé pendant tout ce match laquelle des deux équipes était censée être la plus expérimentée. Car sur le parquet des Spurs, où ils n’avaient plus gagné depuis… janvier 2004, les Sixers ont donné une leçon de maîtrise (78-97).

La principale explication à l’une des pires défaites de la saison des Spurs s’appelle évidemment Ben Simmons (21 points, 7 passes et 5 rebonds), qui a contrôlé le tempo durant toute la rencontre. Le rookie a été parfaitement épaulé par un Joel Embiid (18 points et 14 rebonds) dominateur devant Pau Gasol. En face, LaMarcus Aldridge a bien scoré 18 points, mais San Antonio a été incapable de rentrer un tir extérieur (3/24) et de lutter face à la jeune troupe de Philadelphie.

Ben Simmons, le métronome

Avec le maillot militaire de ses joueurs, Gregg Popovich s’attendait peut-être à une attitude guerrière chez sa troupe. Il ne faut que quelques minutes pour comprendre que les Spurs sont dépassés dans la bataille. Car Ben Simmons, d’abord opposé à Kyle Anderson, est injouable en transition. À chacune de ses accélérations ou simple changement de vitesse, SA déraille. Timothé Luwawu-Cabarrot a beau rater quelques bons tirs ouverts par son meneur, Philly prend rapidement une dizaine de points d’avance (9-20).

Trop passif en défense, Pau Gasol ne parvient pas à gêner les tirs à 4/5 mètres de Joel Embiid. En attaque, SA n’a pas l’air dans son assiette. Manque de rythme, quelques mauvaises transmissions… Il faut dire que les rotations adverses sont vraiment très solides. Robert Covington incarne bien cet esprit défensif et compense sa maladresse aux tirs.

On se dit que les Texans manquent d’une étincelle offensive. Dommage que Manu Ginobili, qui ronge son frein sur le banc, ne puisse rentrer en jeu. Son compère Tony Parker apporte un petit coup de jus. Mais malgré quelques bons moves vers le cercle, y compris pour faire sauter Embiid, le Français peine à finir au cercle. Heureusement qu’Aldridge est l’un des rares à être bien dans son tir. Cela n’empêche pas les Spurs de rentrer au vestiaire, après un shoot au buzzer de Justin Anderson (très juste en sortie de banc), avec un écart conséquent. Et surtout le plus petit total inscrit sur 24 minutes de la saison (31-50).

San Antonio rate tout derrière l’arc

Gregg Popovich a-t-il passé un savon à ses joueurs à la pause ? En tout cas, on ne remarque pas de changement d’attitude ou de dynamique dans le troisième quart-temps. Joel Embiid continue de faire souffrir Pau Gasol au poste, et Ben Simmons, après un nouveau changement de vitesse, sort un eurostep pour éliminer la défense en transition des Spurs.

Et quand Dario Saric s’y met aussi à 3-points, c’est tout le AT&T Center qui s’éteint (46-69). Pour un moment car cet écart de 20 points se stabilise. San Antonio a bien quelques occasions de revenir sur transition, avec de bons tirs extérieurs. Mais les Spurs ratent leurs 14 premières tentatives, pour terminer à un piètre 3/24 sur le match. Cette maladresse couplée à des difficultés à contrôler le rebond rendait compliqué la victoire ce soir.

San Antonio (32 victoires – 19 défaites) en termine avec sa plus petite performance offensive de l’année et tentera de se relancer dimanche avec la réception des Kings. Philadelphie (24 victoires – 21 défaites), auteur de sa meilleure perf défensive de la saison, poursuit sa montée dans la hiérarchie à l’Est. Les 76ers auront un nouveau gros test dimanche à OKC.