On parle assez peu des Houston Rockets. C’est vrai qu’ils sortent d’une saison moyenne. Mais, privés de Yao Ming, avec le départ de Ron Artest et le feuilleton Tracy McGrady, ils s’en sont sortis plutôt honorablement. Daryl Morey, le GM, n’a pas recruté de gros free-agents.
Il a préféré re-signer des cadres (Lowry, Scola) et recruter des joueurs de complément qui connaissent les consignes de Rick Adelman (Brad Miller). Reste à savoir où en sera Yao Ming, et c’est toujours le gros point d’interrogation.
Meneurs : Aaron Brooks, Kyle Lowry, (Ishmael Smith)
Arrières : Kevin Martin, Courtney Lee, (Jermaine Taylor)
Ailiers : Shane Battier, Chase Budinger, Mike Harris, (Alexander Johnson)
Intérieurs : Luis Scola, Patrick Patterson, Jordan Hill, Jared Jeffries
Pivots : Yao Ming, Brad Miller, Chuck Hayes
C’est la fin de l’expérience Trevor Ariza à Houston. Daryl Morey, conscient d’avoir commis une erreur, n’a pas pu transformer un role-player en franchise-player juste en lui donnant plus de shoots. Direction donc la Nouvelle-Orléans pour l’ancien Laker et voilà Courtney Lee, un arrière qui colle à l’identité de cette équipe. Travailleur, intelligent et défenseur, Lee ne devrait pas avoir de mal à s’adapter aux systèmes de Rick Adelman.
Tout comme Patrick Patterson, intérieur de devoir et gros bosseur. Un joueur comme les aime Adelman et qui pourrait rapidement prendre les minutes de Jordan Hill dans la rotation s’il montre autant de dureté qu’à Kentucky. Inutile de dire que Brad Miller, qui a joué pour Adelman à Sacramento, connait les systèmes du coach. Un pivot avec d’aussi bonnes mains, c’est précieux, même si Miller a vieilli et qu’il a désormais du mal défensivement.
Morey a donc recruté intelligent, ne lâchant finalement pas grand-chose (un Tracy McGrady qui ne jouait plus en février, Trevor Ariza, David Andersen) pour en plus dégager de la marge financière. La seule perte sérieuse est Carl Landry, désormais du côté des Kings. Mais il fallait bien lâcher quelque chose pour récupérer un joueur capable de combler le trou poste 2.
Avec Aaron Brooks et Kyle Lowry à la mène, le poste est solide. Et les deux se complètent idéalement. Brooks, avant tout scoreur ultra-rapide, alterne avec un Lowry plus solide, plus organisateur. Cette alternance entre deux types de meneurs est une force pour Houston. Même si aucun des deux n’est une star, malgré le titre de MIP de Brooks.
C’est un peu la même chose au poste d’ailier. Shane Battier, très terrien, gros défenseur, alternera avec Chase Budinger, aérien, faible défenseur mais capable de coups d’éclat offensifs.
A l’intérieur, on retrouve l’indéboulonnable Luis Scola. Toujours aussi technique, il sera précieux, malgré son relatif manque de taille. Derrière, Patrick Patterson donc, mais aussi Jordan Hill ou encore Jared Jeffries. On le voit, il y a du monde.
La véritable question est plutôt au poste de pivot, avec Yao Ming. Le colosse aux pieds d’argile va devoir revenir à son meilleur niveau si Houston veut rêver de quelque chose. Ce ne sera pas évident après une saison blanche. Daryl Morey a déjà expliqué que ses minutes seraient surveillées. En clair, Yao ne pourrait jouer que 20 minutes par match en attendant de se sentir complètement remis. Du coup, le nouveau venu Brad Miller et le toujours solide Chuck Hayes vont devoir assurer.
Car si l’effectif est solide, les blessures sont récurrentes et peuvent briser les espoirs de l’équipe. Kevin Martin est aussi fragile. En pleine possession de ses moyens, il peut sans problème tourner à 20 points par match de moyenne. Mais ses allers et retours à l’infirmerie sont devenus une habitude.
Un tas de question se posent désormais pour Houston et l’année pourrait être décisive pour les Rockets. Si tout se passe bien, cet effectif, un des seuls qui se soit renforcé dans la conférence ouest, peut représenter une véritable menace pour les Lakers. D’autant que Morey laisse toujours la porte ouverte à un gros trade avant le début de la saison…